Malus CO2 : un nouveau durcissement prévu dès 2025
Le renforcement de la fiscalité automobile est imminent. Réunie autour du projet de loi de finances 2025, la commission mixte paritaire a en effet acté le durcissement du malus CO2 pour les trois prochaines années. Une décision jugée comme "un retour en arrière" par Mobilians, alors que l’Assemblée nationale avait décidé, en octobre dernier, de conserver la trajectoire pluriannuelle votée dans le cadre de la loi de finances 2024.
Dès le 1er mars 2025, le seuil de déclenchement du malus CO2 sera donc fixé à 113 g/km, au lieu de 118 g/km actuellement. Il sera par la suite réduit de 5 g de CO2/km chaque année jusqu’en 2027, à 108 g/km en 2026, pour finalement atteindre 103 g/km.
Si le texte final devait être adopté, les nouveaux barèmes seraient néanmoins plus souples que ceux qui étaient initialement prévus par le gouvernement Barnier. Pour rappel, ce dernier envisageait de déclencher la taxe pour tous les véhicules émettant plus de 99 g/km en 2027.
Jusqu’à 70 000 euros de pénalité dès 2025
À compter du 1er mars 2025, les véhicules qui émettent 113 g de CO2/km seront donc taxés à hauteur de 50 euros. La barre des 1 000 euros de pénalité sera quant à elle fixée à partir de 136 g/km, celle des 2 000 euros à 144 g/km, celle des 3 000 euros à 150 g/km et ainsi de suite, jusqu’à atteindre 70 000 euros pour plus de 192 g/km.
En 2026, le malus débutera à 50 euros pour des émissions de 108 g de CO2/km et montera jusqu’à 80 000 euros pour plus de 191 g/km, tandis qu’en 2027, ces mêmes pénalités pourront atteindre un montant record de 90 000 euros pour les véhicules émettant plus de 189 g de CO2/km.
Alors que plus de 53 % des véhicules neufs sont déjà frappés par le malus, l’adoption de ces dispositions placerait la proportion des véhicules malussés à 66 % en 2025, à 72 % en 2026, et même 77 % en 2027, selon l’étude du cabinet Dataneo.
Ainsi, les modèles grand public seront davantage touchés par cette nouvelle fiscalité. Alors que seulement 13 % des volumes de Peugeot 208 étaient soumis au malus en 2024 (9 111 unités), cette part pourrait passer à 44 % en 2025. Pire encore pour la Dacia Sandero, dont les volumes seraient désormais taxés à 88 % en 2025, contre 62 % en 2024.
Au niveau des sommes facturées, si l’on prend l’exemple du Peugeot 2008, le montant moyen du malus pour les modèles touchés passera de 380 euros en 2024 à 653 euros en 2025. Sur un Renault Captur, le montant moyen de malus par véhicule vendu doublera pour atteindre 330 euros en 2025, puis 523 euros en 2026 et enfin 851 euros en 2027.
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