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Industrie

Table ronde 3 - La Big Data accessible à tous ?

Publié le 11 mars 2015

Par La Rédaction
2 min de lecture
C’est la problématique que nous avons soulevée en filigrane de la troisième table ronde, en présence d’Altran, IBM et Orange Business Services.
Patrick Chigard (IBM).

Démonstration de son produit à l’appui, Altran a prouvé que les plates-formes de gestion de données, taillées pour les industriels, sont d’une grande complexité technique. Nous avons sondé leurs fabricants pour savoir dans quelle mesure elles sont à portée des distributeurs et autres structures plus modestes. “Il s’agit d’un moyen de resserrer la relation entre les constructeurs et les concessionnaires”, a résumé Patrick Chigard, responsable du développement au sein du département Automotive Industry chez IBM France. Nous connaissons le schéma traditionnel, celui qui place les distributeurs en position d’attente des “leads” en provenance de leurs constructeurs, avec pour seule mission de les traiter.

Toutefois, une nouvelle voie pourrait être empruntée, elle consiste à proposer des offres “sur étagère” de plates-formes, à peine personnalisables, pour l’usage des PME. Peuvent alors transiter des informations qui alimentent en direct les systèmes d’information.

Cette vision soutient l’idée d’une lutte territoriale entre les éditeurs. Après avoir fait signer des constructeurs, ils seront bien obligés d’aller amortir les coûts de développement avec portefeuille clients plus large.

Place à la Small Data

Se pose alors la problématique du volume de données. “Si nous calculons le volume de données disponibles, multiplié par la fréquence de transmission et multiplié ensuite par le nombre de voitures en circulation, alors il est facile de comprendre qu’il faut une infrastructure capable de supporter les échanges et ce, à un coût acceptable”, prévient Patrick Chigard. Un facteur qui peut devenir problématique. Néanmoins, il est une tendance émergente, dont Samuel Loyson a fait part : “Nous croyons en la « Small Data », soit de la donnée pertinente, en faible quantité et à forte valeur, comme la tension de batterie, par exemple”, explique le directeur marketing Connected Car d’Orange Business Services.

Pour le moment, les concessionnaires suspendent la réflexion. Il leur est compliqué de mettre en place un tel modèle économique de rupture. “Nous pourrions voir la création de places de marché, où les professionnels iraient batailler pour acheter des leads, en fonction de leur pertinence”, se projette Samuel Loyson.

Spontanément, il propose une alternative qui consiste à adopter une attitude proactive, en installant sa propre solution de boîtiers sur des véhicules. Et, à ce titre, des rumeurs font état d’un projet en cours de négociation, entre Orange Business Services et un grand groupe de distribution indépendant.

Romain Baly et Gredy Raffin

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