Mov'eo en transition vers "l'usine à produits"
Le financement en ligne de mire ! Dans la réalisation de sa nouvelle mission, entre 2013 et 2018, où les pôles ont pour mission d'accompagner la mise sur le marché des produits développés par leurs membres, Mov'eo a pris en compte la stagnation des financements publics. Ainsi, cette mission, à laquelle le pôle de compétitivité va consacrer 30% de son activité, pourra compter sur la facturation des services mis en place tout récemment.
Pour rappel, le budget de fonctionnement annuel, de 2,5 millions d'euros, repose à 50% sur des ressources publiques (25% de l'Etat, 25% des Régions concernées, Haute et Basse-Normandie, et Ile-de-France), et sur 50% de ressources privées, dont les cotisations.
Ainsi, Mov'eo développe, d'une part, les groupements de PME. A la demande de ces dernières, elles peuvent être réunies dans un cadre auquel le pôle apporte une logistique et une aide. Cela comprend une rencontre par mois, un screening de bases de données d'opportunités de business, avec filtrage par mots clés, et une aide aux salons avec une participation aux frais à hauteur de 50% dès lors que deux sociétés y sont regroupées. Une prestation facturée 3600€ HT par an à tout participant. Les groupements INI (Intégration numérique pour l'industrie) et ITS Infra (communication avec les infrastructures notamment) ont déjà été lancés.
D'autre part, le pôle a lancé la prestation facturée Mov'eo Développement. Il s'agit là de fournir des packs (Ingénierie de projet, levée de fonds, communication, export/international, ressources humaines, ressources technologiques), afin d'accompagner les entreprises membres.
"Passer de l'usine à projets à l'usine à produits, c'est ce que nous devons réaliser dans cette nouvelle phase des pôles de compétitivité, explique Jean-Claude Hanus, président de Mov'eo. L'Etat a raison de dire «Nous avons investi des millions d'euros dans ce dispositif, qu'est-ce que cela donne-t-il ?». Ces 30% d'activité sont extraordinairement importants. Faire de l'innovation pour faire de l'innovation, cela ne sert à rien."
A titre d'exemple, le pôle a avancé des objectifs clairs : douze entreprises d'ici à 2015 installées à l'international, quinze groupements de PME en 2015, cinq programmes européens labellisés par le pôle dans les trois ans (contre seulement deux en six ans d'existence). "C'est une vraie révolution", conclut Jacques Chauvet, directeur général.
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