L’export, moteur de l’industrie française
La 42e édition du Midest 2012, programmée du 6 au 9 novembre, promet un cru tout aussi dynamique qu’en 2011, les organisateurs annonçant d’ores et déjà 70 % des espaces réservés.
Le climat économique n’est pourtant pas au beau fixe et, surtout, les entrepreneurs disposent d’une très faible visibilité sur le marché et les commandes. Désormais, on n’évoque plus que des prévisions sur un mois !
“L’activité s’est redressée entre 2010 et 2011, et nous tablons sur une relative stabilité pour 2012, commente Jérôme Delabre, président du Midest. L’activité n’est pas mauvaise, mais les industriels n’ont aucune visibilité sur l’avenir. De plus, pour garder certains marchés, il a fallu stabiliser les prix, alors que le prix des matières premières était très fluctuant. Point positif, les donneurs d’ordres, dans ce climat, préfèrent passer par de la sous-traitance plutôt que d’investir dans leurs outils de production.”
Les industriels sont plus flexibles
Au final, les industriels se sont adaptés à ces commandes en flux tendus et à la gestion du caractère incertain de leurs activités.
Sur 2011, le chiffre d’affaires des entreprises de plus de 20 personnes a atteint 59,848 milliards d’euros, soit une augmentation de 7,14 % par rapport à 2010, qui était déjà une année de croissance. Toutes sociétés confondues, on atteint un CA global d’environ 73 milliards. Pour autant, avec l’effet crise, on se rend compte que le marché revient seulement aux chiffres de 2005.
Pour compenser la baisse d’activité du marché domestique, l’export représente une nouvelle opportunité pour les professionnels. Sur 2011, “le taux d’exportation des entreprises supérieures à 20 personnes a atteint 26,8 %, estime Daniel Coué, consultant pour le Midest. Cette hausse a permis de maintenir de la valeur”. Toujours selon des calculs internes, l’économiste annonce une rentabilité proche de 0 en 2010, pour atteindre 1 % en 2011. Sur 2012, les prévisions se révèlent plutôt bonnes, le premier trimestre enregistrant de la croissance. L’export devrait encore se renforcer chez les industriels.
Focus sur l’automobile
Cette année, le Midest a décidé de réaliser un focus particulier sur l’automobile. La sous-traitance dans ce secteur croît toujours, en automobile, PL ou chez les équipementiers, et représente environ 33 % des ventes globales. Eric Champarnaud, associé vice-président du Bipe, annonce d’ailleurs “un marché qui va remonter sur 2012-2013, après avoir connu une forte décroissance sur 2008-2009 (voir schéma). La croissance se maintiendra dans le monde. La crise des liquidités est résolue. Toutefois, on assiste désormais à celle des revenus. Le pouvoir d’achat est largement contraint et devrait le rester dans les deux prochaines années”. Cette situation explique notamment le succès de la prime à la casse. La prise de commandes a été forte en 2010, ce qui a maintenu artificiellement les chiffres en 2011. Le début de 2012 enregistre sur les cinq premiers mois une baisse de 17 %. “La demande reprendra timidement en 2013”, estime le responsable du Bipe. Et la croissance viendra des entreprises et des LLD, qui cherchent à rationaliser leurs dépenses et veulent donc des véhicules plus petits, qui consomment moins. Les ventes entre particuliers et entreprises devraient donc se répartir à 50/50. Les constructeurs devront en tenir compte dans les promotions des modèles.
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