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Industrie

Le développement des offres de remanufacturing

Publié le 27 octobre 2014

Par La Rédaction
3 min de lecture
Désormais, les plus grands groupes choisissent de développer des offres autour du réemploi de vieille matière. Les clients sont-ils prêts pour ces produits ? N'est-ce pas simplement un moyen de se donner une bonne conscience environnementale, le temps que le sujet reste à la mode ? Neil Fryer (TRW), Alois Ludwig (ZF Services), Vivek Palta (Delphi) et Eric Malavasi (NTN-SNR) dévoilent leurs idées.


NEIL FRYER, directeur marketing et technique monde de TRW

Le Remanufacturing prend de plus en plus d'importance chez TRW, en raison des bénéfices que cela apporte à nos clients distributeurs, ainsi qu'à l'utilisateur final. Ce domaine constitue une solution de choix, une alternative à la pièce neuve tout à fait indiquée pour les véhicules dont l'ancienneté ne justifie pas toujours un composant d'origine neuf. Mais tout en gardant les spécificités techniques de la première monte, car nous commercialisons des produits de sécurité. Chez TRW, nous produisons par exemple des étriers rénovés en République Tchèque, des systèmes de direction au Royaume-Uni… Je pense que demain, les consommateurs s'y intéresseront beaucoup plus encore qu'aujourd'hui.
 

ALOIS LUDWIG, président de ZF Services

C'est un enjeu clé pour nous et tous les fournisseurs aujourd'hui. Les matières premières deviennent de plus en plus onéreuses et nous devons de surcroît minimiser notre impact sur l'environnement. Le remanufacturing est donc la voie idéale pour intégrer ces deux paramètres dans l'Automobile. Mais il faut que cela se fasse dans des règles de sécurité et de qualité draconiennes. C'est la raison pour laquelle nous avons intégré le système Cormemanet, un outil d'aide à la récupération de vieilles matières dans les ateliers.
 

VIVEK PALTA, vice-président EMEA, Delphi Product & Service Solutions

Nous proposons depuis peu une offre de turbo remanufacturé, qui rentre dans une approche globale de dépollution. Tout l'enjeu consistera à identifier les défaillances des composants défectueux pour limiter le démontage. Or, le turbo rentre dans cette chaîne de dépollution. Or, cette pièce se révèle chère et le marché se montre demandeur de solution économique avec une bonne qualité. Nous avons donc déployé la même philosophie que celle du Diesel. D'ailleurs, nous nous appuyons sur les diésélistes pour la distribution de ce produit puisqu'ils comprennent bien les processus et les problématiques liées à la gestion de la vieille matière. Toutes les pièces partent ensuite en Angleterre dans notre usine centrale.
 

ERIC MALAVASI, directeur aftermarket NTN-SNR

Nos produits ne sont pas suffisamment chers pour que l'opération puisse être envisagée. En ajoutant les coûts de retour, de démontage, de traitement, nous serions plus chers qu'à l'origine. Maintenant, serait-il possible de monter des ateliers pour petites séries, moins chers et à destination des véhicules plus anciens ? Ceci est à l'étude chez nous.

 

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