L'acide formique au secours de l'hydrogène
Actuellement, les véhicules électriques fonctionnant sur la base d'une pile à combustible stockent l’hydrogène dans des réservoirs sous haute pression, avec les dangers inhérents à ce type de stockage et d'énergie : explosion, volume du réservoir, temps de remplissage…
Depuis quatre ans environ, l'EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) travaille sur un procédé de stockage de l'hydrogène en passe d'aboutir à une solution industrialisable.
Il s'agit de transformer ce gaz très inflammable en acide formique. Une catalyse simple, qui aboutit à un liquide quasi neutre à température ambiante. Techniquement, un catalyseur permet l'hydrogénisation du CO2 présent dans l’atmosphère, la réaction aboutissant à de l'acide formique.
Le phénomène inverse est aussi maîtrisé et permet, là encore au moyen d'une catalyse, de faire revenir l’acide formique à l’état de CO2 et d’hydrogène, afin de le transformer par la suite en énergie électrique dans la PAC.
Le procédé comporte plusieurs avantages. Outre la sécurité du transport et de la distribution, dans sa catalyse "inversée", l’acide formique libère de manière continue de très petites quantités d’hydrogène, selon les besoins de la PAC, ce qui limite encore le risque lié à l'utilisation de ce composé chimique. Enfin, un litre d’acide formique contient plus de 53g d’hydrogène, soit la même quantité que pour un même volume d’hydrogène pur, pressurisé à 700 bars.
Il est important de souligner que la catalyse utilisée dans ce procédé utilise du simple fer, facilement disponible et peu coûteux, en comparaison du platine ou du ruthénium...