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Industrie

La SITL demande à l'Etat de tenir ses promesses

Publié le 8 novembre 2013

Par Benoît Landré
2 min de lecture
L'ancienne usine lyonnaise du groupe espagnol Fagorbrandt, reconvertie depuis 2011 dans la fabrication de VUL électriques sous l'impulsion de la Société d'Innovation et de Technologie, s'inquiète également pour son avenir.

"Le dépôt de bilan de Fagorbrandt démontre que le lave-linge ne représentait plus l’avenir du site de Lyon. Pour cette raison, et pour maintenir les 430 emplois, nous avons anticipé cette catastrophe sociale et pris l’initiative d’opérer une réindustrialisation du site dès 2011", déclare Pierre Millet, P-dg de la Société d’Innovation et de Technologie de Lyon (SITL).

L'industriel isérois a racheté et procédé à la reconversion industrielle de ce site en le spécialisant, d'une part, dans les systèmes de filtration pour le traitement des eaux sous la marque Power Motion Filters et, d'autre part, dans les véhicules électriques sous la marque Brandt Motors. Le site lyonnais fabrique principalement ses VUL électriques Citélec, ainsi que des vélos et des scooters électriques. Il était également prévu dans l'accord de reprise que la production de machines à laver se poursuive, à un rythme décroissant, jusqu'en 2015.

"Dans la procédure qui va être mise en place, il est impératif et vital que l’administrateur judiciaire prenne en considération les devoirs, la responsabilité et l’engagement contractuel de Fagor Brandt ainsi que l’ensemble des efforts qui ont été réalisés jusqu’à ce jour par SITL alors même que la réindustrialisation des autres sites Fagor Brandt est réclamée par les salariés et les élus locaux", prévient Pierre Millet, qui réclame à l’Etat les promesses d'un versement de 4 millions d’aides qui n’ont toujours pas été versées après deux ans d’attente. "Le seul retard que nous pouvons déplorer provient de l'Etat. Nous demandons certes des fonds, mais plus encore une responsabilité et des décisions politiques", nous confiait déjà l'an passé le dirigeant sur le Mondial de l'Automobile. L'accélération du processus de réindustrialisation et la sauvegarde de l’ensemble des emplois du site lyonnais sont conditionnées par ce versement.

Depuis le 14 octobre, une partie de la production de la Société d'Innovation et de Technologie est interrompue. Selon la CGT, citée par l'AFP, la fabrication des nouveaux produits (véhicules utilitaires, vélos et scooters électriques, filtres d'assainissement), qui ne représentent que 7% du chiffre d'affaires, est insuffisante pour garantir l'avenir de l'entreprise. En effet, l'activité du site industriel dépend toujours de Fagor Brandt, qui a d'ailleurs maintenu une petite unité R&D de 40 salariés sur le site.

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