Green Deal : des fonds européens détournés pour influencer le Pacte vert de la Commission européenne ?
Les institutions européennes secouées par un nouveau scandale ? Selon le quotidien néerlandais De Telegraaf, la Commission européenne aurait indirectement financé des groupes de pression environnementaux pour promouvoir les politiques du Pacte vert. Une enquête est en cours mais le nouveau commissaire européen au budget, Piotr Serafin, aurait déjà reconnu les faits.
La Commission aurait alloué des fonds à des organisations non gouvernementales (ONG) pour influencer les décisions en faveur du Pacte vert européen. L’affaire a été déclenchée par les questions de Dirk Gotink, un eurodéputé néerlandais membre du PPE. Lors d’une réunion de la commission budgétaire du Parlement européen, ce dernier a évoqué des listes de "députés à influencer" que la Commission aurait transmises à certaines ONG.
Accusations de pratiques de lobbying indirect
Les autorités européennes sont désormais sous enquête, non pour les subventions elles-mêmes, mais pour des pratiques potentiellement contraires à l’éthique, voire des cas de corruption.
"Ces groupes auraient été incités à défendre les plans de Timmermans en échange de financements. L’affaire a été déclenchée par les questions de Dirk Gotink, eurodéputé néerlandais membre du PPE. Lors d’une réunion de la commission budgétaire du Parlement européen, Gotink a évoqué des listes de députés à influencer que la Commission aurait transmises à certaines ONG", rapportent nos confrères néerlandais.
L'une des ONG les plus visées par ces accusations est le Bureau européen de l’environnement (EEB), basé à Bruxelles, qui regroupe 185 associations environnementales. Selon plusieurs observateurs, l’EEB et d’autres groupes similaires bénéficient de subventions considérables de l’UE, leur conférant un pouvoir disproportionné pour influencer les décisions européennes.
En réponse à ces accusations, 30 organisations environnementales ont adressé une lettre à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour protester contre la réduction du budget du programme LIFE, un programme européen de financement pour des projets environnementaux. Ces ONG, se présentant comme la "société civile", défendent l’idée que leur rôle est crucial face aux multinationales et aux gouvernements, et qu'une réduction de leurs financements limiterait leur capacité à influencer les décideurs politiques.
Les conséquences de cette nouvelle affaire seraient dramatiques. Non seulement la Commission perdrait toute légitimité dans la gestion de certaines politiques majeures comme celles liées à l’agriculture ou à l’industrie automobile, mais elles viendraient ternir son image de transparence, notamment sur un sujet aussi sensible que le lobbying.
Ce scandale survient alors que la Commission européenne doit lancer un dialogue stratégique sur l’industrie automobile dès la fin du mois de janvier 2025.
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