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Industrie

Etude Kantar : de la difficulté de monétiser la connectivité

Publié le 10 janvier 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
D'après une récente étude de Kantar TNS, les Français ne se montrent pas encore intimement convaincus par la connectivité des véhicules. Un risque pèse sur le ROI des constructeurs.

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Les marques vont devoir encore faire un effort pour imposer la connectivité. Selon une étude de Kantar TNS, 53% des Français ne sont pas encore convaincus par les bénéfices des fonctionnalités connectées à bord de leur véhicule, soit une part bien au-dessus de la moyenne mondiale, à 37% des 8500 sondés.

 

Une situation qui fait peser un risque sur les ventes. En effet, Kantar TNS rapporte que 58% des conducteurs français qui ont eu accès à ces services au moment de l'achat de leur véhicule n'envisagent pas ou ne savent pas s'ils renouvelleraient leur choix à l'avenir, ce qui contrarie les plans de constructeurs qui investissent des sommes importantes dans le développement d'équipements et de services nouveaux.

 

Risque de downsizing ?

 

Pour Guillaume Saint, responsable de la pratique automobile de Katnar TNS, l'étude repère quatre grandes problématiques. D'abord, les clients se posent la question de la pertinence, estimant qu'il faut établir un lien entre la technologie et le bénéfice. Ensuite, il y a un manque de familiarité dû à un défaut de communication claire. Vient après un besoin d'être mis en confiance, notamment vis-à-vis de la protection des données personnelles (les constructeurs obtiennent 42% d'opinions favorables). Enfin, il y a clairement une non-addiction. A la lecture de ces éléments, il n'est pas étonnant d'observer que 26% des conducteurs n'utilisent pas, voire ignorent, la présence de certaines fonctions.

 

Au risque de "downsizing" des fonctionnalités, sous l'effet d'une volonté de rationnaliser les choix d'équipements par les consommateurs, les marques souhaitent opposer une stratégie à plusieurs étages. Outre l'éducation des clients par les forces de la concession, il faut concevoir des systèmes plus addictifs. Les éditeurs d'applications mobiles l'ont depuis longtemps compris. Ce sont d'ailleurs eux les principaux concurrents de certaines fonctionnalités telles que la navigation.

 

La navigation, un terrain glissant pour les constructeurs. Si 56% des Français se disent prêts à payer pour en profiter, ils ne sont que 30% à vouloir l'associer au système d'info-divertissement. Et pour cause, les applications mobiles obtiennent leurs faveurs. Il faut alors jouer sur un paramètre important en France, celui qui veut que les automobilistes attachent une grande importance à la notion de sérieux. "Il ne faut pas que la fonction soit perçue comme un gadget", résume Guillaume Saint.

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