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Industrie

Démystifier la voiture autonome

Publié le 22 novembre 2013

Par Axel Abadie
2 min de lecture
Lors de son 3e cycle de conférences, la tournée française de l’ANFA (Association Nationale pour la Formation Automobile), avec l’appui des centres GNFA (Groupement National pour la Formation Automobile) en région, s’attache à lever le voile sur les technologies embarquées de demain, qui feront du conducteur un passager attentif et ultra-connecté. Etape à Noisy-le-Sec, près de Paris.
Claude Satinet expose les différents niveaux d’automatisation de la conduite, avec l’exemple de la Google Car.

Il y avait comme un paradoxe, ce mardi 12 novembre, au centre GNFA de Noisy-le-Sec. Une cigarette allumée disparaissant dans une veste de costume, des pompons défiant la gravité… Croire à de la magie. Et puis, voir sur écran une voiture qui enclenche le chauffage avant l’arrivée de son conducteur, qui descend de son parking à l’heure de sortie de bureau, ou qui s’arrête seule devant un ballon égaré. Et s’entendre dire que cela n’a rien de magique. Une vision de l’automobile à cinq ans, ni plus ni moins. Entre aide à la personne, aide à la conduite et aide à la conduite avec prise de décision par le véhicule, le formateur a ainsi détaillé les différents niveaux d’autonomisation auxquels s’attendre, dans un environnement truffé de connexions sans fil, entre un smartphone et un véhicule, entre véhicules, ou bien entre un véhicule et les infrastructures routières. Claude Satinet, directeur général de Citroën de 1998 à 2007 et consultant du jour, en faisait la démonstration avec les travaux de Google.

Conduite automatisée

Selon le classement NHTSA (National highway traffic safety administration), qui différencie les technologies d’assistance à la conduite de la conduite automatisée, la Google Car se situe au niveau 3, sur une échelle de 1 à 5. “C’est une automatisation, mais si besoin, avec un préavis temps de 0, on repasse la main au conducteur”, explique l’expert. Il identifie ensuite 4 questions auxquelles il faut pouvoir répondre, de manière permanente, pour procéder à l’automatisation : “Où suis-je ? Dans quelle direction vais-je ? Quel est l’environnement ? Quelles sont les conditions de roulage ?” Précision de taille : se reposant sur sa banque d’images stockées, la Google Car ne fonctionne qu’avec une base de données qu’elle connaît et compare avec l’environnement qu’elle observe. Confrontée à la question légale de la responsabilité en cas d’accident, cette voiture ne circule que dans trois Etats américains. “Doté d’un équipement de 200 000 dollars aujourd’hui, ce modèle n’est pas encore commercialisable”, complète Claude Satinet. Avec la réduction des accidents de la route comme objectif, ces quelques freins ne devraient pas tarder à être levés.
 

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