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Industrie

CAC 15 - Table ronde 1 - Choc des cultures

Publié le 11 mars 2015

Par La Rédaction
2 min de lecture
La table ronde d’ouverture a mis en exergue les différentes prises de position. En fil rouge, toujours la même question : faut-il laisser Apple et Google dans le paysage ?
Franck Cazenave (Bosch France).

Il n’aura pas fallu plus de trois minutes pour que les noms d’Apple et Google soient évoqués sur scène. Grands absents lors de la journée de conférence, le nom des deux géants était pourtant sur toutes les lèvres. A commencer par celles d’Henri Seydoux, le président fondateur de Parrot, qui a exhorté les acteurs de l’automobile connectée à élaborer des stratégies qui ne s’inscrivent pas à contre-courant de la mouvance dictée par les deux entreprises californiennes. Une prise de position qui, il fallait s’en douter, à provoquer le débat avec Franck Cazenave, directeur marketing et innovation de Bosch France, sur la question de l’univers dans lequel les constructeurs doivent inscrire leurs clients. L’équipementier, en phase de commercialisation de MySpin, met en garde contre un retournement du marché et invite donc à fournir un système évolutif et le plus agnostique possible. “Aujourd’hui, Google et Apple sont les principaux vendeurs de smartphones, mais qui peut dire que ce sera toujours le cas dans cinq ans ? La durée de vie des voitures doit pousser à envisager des solutions sur le long terme”, a-t-il argumenté.

Encore un peu de patience

Les constructeurs, justement, ont pu confier leurs sentiments sur la question et surtout dévoiler une partie de leur stratégie. Représentant General Motors France, Ophelie Sanchez, responsable marketing produit, a notamment évoqué la sortie prochaine du service télématique OnStar. Tenue par la confidentialité avant le salon de Genève, elle a toutefois pu confirmer qu’il y aura un portfolio de services, actifs et en sommeil. “Le client européen aura la possibilité d’interrompre l’échange de données, à sa convenance”, a-t-elle révélé. Concernant le modèle économique, rien n’a été communiqué, mais le diagnostic à distance sera bien au rendez-vous et pourrait profiter aux concessionnaires.

Chez Jaguar Land Rover, on se défend de faire commerce des informations récupérées, comme l’a rappelé James Drake-Lee, directeur de la stratégie en matière de connectivité du constructeur. Toutefois, certains partenaires identifiés auront accès ponctuellement aux données dans un but serviciel.

En dépit de la vigueur des échanges, aucun des intervenants, dont Nicolas Burger, directeur du marketing de TomTom France, faisait également partie, n’a pu lancer de pistes sérieuses quant au modèle économique à instaurer dans l’automobile. Le fil conversationnel spontanément suivi par le panel prouve que les considérations demeurent encore largement techniques et stratégiques. Il faudra patienter.

Romain Baly et Gredy Raffin

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