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Distribution

RRG lance un vaste plan de cession de 10 sites en France

Publié le 27 février 2020

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Le constructeur entame la réorganisation de sa filiale de distribution. Dix sites de distribution sont en passe d'être cédés à des groupes privés tandis que l'immobilier du siège parisien sera vendu. Objectif : dégager du cash et pouvoir réinvestir.
Le site RRG de Strasbourg fait partie du plan de cession annoncé ce 27 février 2020.


L'annonce a été faite ce matin lors d'un conseil social et économique central (CSEC) de Renault Retail Group. La direction a annoncé un plan de cession qui prévoit la vente de 10 établissements à des investisseurs privés en France et la cession immobilière du siège parisien situé à Beaugrenelle dans le 15e arrondissement de Paris.

 

"Notre objectif était de présenter aux collaborateurs notre projet d'évolution du périmètre en 2019 et la feuille de route que nous souhaitons mettre en œuvre pour les années à venir. Nous devons préparer RRG à l'avenir de la distribution automobile", nous a indiqué Olivier Baraille, président de RRG. 

 

Le groupe de distribution, filiale de Renault, dispose de 94 sites en France (sur 275 au total répartis dans 14 pays en Europe) mais la situation financière de la société ne permet pas actuellement de remettre aux normes et de moderniser des sites. La stratégie de RRG repose donc sur une capacité à générer du cash afin de pouvoir investir par la suite. 

 

"Nous devons être en mesure de multiplier par deux nos investissements afin d'améliorer l'expérience de nos clients dans un environnement omnicanal", poursuit Olivier Baraille.

 

Tous les sites qui seront cédés ont été identifiés et les discussions ont déjà été entamées avec des repreneurs potentiels. Il s'agit de Nancy dont les affaires pourraient être confiées au groupe ByMyCar, les sites de Strasbourg, Mulhouse et Montbélliard qui partiraient dans le groupe Hess, Orléans en discussion avec le groupe Warseman, la plaque de Toulouse (trois affaires) qui tomberait dans l'escarcelle d'Eden Auto et les sites de Nîmes et Montpellier, pour lesquels 4 repreneurs ont été identifiés (GGP, Synéthis, Peyrot et Tressol-Chabrier). Enfin, la cession du siège de RRG relève plus d'une opération immobilière et fera l'objet d'un redéploiement de périmètre au cours de cette année. 

 

Pour chacune de ces cessions, RRG a obtenu des garanties sur la préservation de l'emploi qui concernerait près de 1 600 salariés en France sur un total de 8 445 pour des effectifs européens de 12 000 personnes. 

 

Les sites ont été examinés autour de critères comme le potentiel de territoire, la rentabilité, l'état de l'immobilier et la concertation avec la direction du commerce France de Renault pour choisir les repreneurs les plus robustes. L'objectif étant de parvenir à une cession définitive dans les années 2020-2021 et d'entamer le plan d'investissement entre 2022 et 2024. En parallèle, dès ce printemps, RRG devrait annoncer un "plan Paris" dont les premiers tests notamment sur le VO devraient démarrer au début de l'été 2020.

 

Une fois cette étape française réalisée, le groupe entamera la même démarche au niveau européen. RRG a commercialisé, en 2019, 183 000 véhicules neufs et 140 000 véhicules d'occasion. En 2018, les pertes de la société se sont élevées à 202 millions d'euros, ramenées à 41 millions d'euros en 2019. L'équilibre financier est visé cette année.

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