Questions à Serge Pietri
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Comment jugez-vous les résultats liés au VO au sein du réseau ?
SERGE PIETRI. L’année 2013 a été une bonne année pour le VO chez Renault. Nous avons notamment atteint une pénétration de 9,6 % en 2013 sur le segment des VO de moins de 5 ans, sur lequel nous nous battons en priorité, avec un total de 177 900 unités, soit un gain de 0,6 point par rapport à l’objectif fixé. Il s’agit de notre meilleure pénétration depuis 2007 et nous nous sommes fixé un objectif ambitieux de 10 % de parts de marché sur ce segment cette année. Nous voulons également tenir le Top 3 sur le marché des véhicules de moins de 2 ans à particuliers, sur lequel nous réalisons 21 % de pénétration avec Clio III, Megane III et Scénic III.
Par ailleurs, le demi-net des concessionnaires Renault a augmenté de 74 % en 2013 par rapport à 2012. Nous sommes encore légèrement en dessous des 300 euros de marges, mais nous devrions dépasser ce seuil assez rapidement en 2014. Nous sommes en tout cas dans la bonne voie.
JA. Venons-en au gros chantier de 2014 : les labels. Quelles sont les échéances ?
SP. Nous lancerons au second semestre notre offre dédiée aux VUL d’occasion. Il s’agit d’un marché qui génère beaucoup de buy-backs au sein des affaires, aussi il est important d’encadrer ces produits avec un label dédié pour les revendre en occasion à des particuliers ou des artisans. Au démarrage, le label sera déployé au sein de l’intégralité du réseau Renault Pro+, dès 2014. Nous avons pour ambition de commercialiser 1 000 unités avec cette offre, qui devrait couvrir les VUL d’occasion de moins de 5 ans et moins de 120 000 ou 140 000 km.
L’offre VO Premium, disponible sur l’ensemble de la gamme affichant moins de 2 ans et moins de 40 000 km, sera lancée à la même période. Par “Premium”, nous désignons la prestation de service matérialisée par une offre de trois ans d’entretien et trois ans de garantie. L’intérêt est de valoriser les valeurs résiduelles de nos véhicules et de tirer les prix vers le haut. Les particuliers sont prêts, désormais, à payer plus cher pour accéder à cette typologie d’offre car ils cherchent avant tout à sécuriser leurs budgets. Aujourd’hui, nous avons moins besoin de communiquer sur des prix abaissés. Cette offre devrait représenter un millier d’unités en 2014.
JA. La multiplication des offres et des signalétiques sur un parc occasion ne risque-t-elle pas de perturber les acheteurs ?
SP. Chaque offre est spécifique et répond à une identité qui lui est propre. Nos garanties Or et Prix Futé cohabitent déjà très bien. Notre offre est claire, bien identifiée à travers ses smileys de couleurs différentes, des zones réservées… Par conséquent, je ne pense pas que quatre offres distinctes sur un parc occasion vont perturber le client particulier, car ce dernier sait ce qu’il veut.
Propos recueillis par Benoît Landré
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