Les pratiques et les attentes des acheteurs de VO passées au crible
Réalisé par le cabinet GFK sur la période de décembre 2013 à avril 2014, le rapport, qui contient 471 pages, s'articule autour de quatre grandes problématiques du marché de la seconde main en Europe. Il a ainsi choisi de mettre en lumière l’acte d'achat de voitures d’occasion par les consommateurs chez les concessionnaires franchisés, concessionnaires indépendants et via les ventes aux enchères (les ventes de VO entre particuliers ne sont pas inclues).
L’étude se concentre ensuite sur les pratiques des concessionnaires et leur conformité par rapport au cadre réglementaire existant applicable à la vente de voitures d’occasion, sur les informations données préalablement à l’achat afin que les consommateurs soient bien informés, ainsi que sur les problèmes rencontrés par les consommateurs. Enfin, dans la troisième et quatrième partie, l'étude accorde une attention particulière aux plaintes et au règlement des différends, à la prévention de la fraude relative au compteur kilométrique, l’information sur les garanties légales et commerciales, les exemples de bonnes pratiques dans le marché des voitures d'occasion, et le commerce transfrontalier.
"Les ventes entre particuliers devraient également être tenues à l'esprit par les autorités nationales, d'autant plus que celles-ci portent atteinte à la bonne réputation et aux bonnes pratiques de certains vendeurs de voitures, principalement les concessionnaires officiels. Ceci est particulièrement le cas dans certains pays de l’Est, comme certains intervenants l’ont indiqué", soulève également la Commission européenne.
Le VO mal noté
Le Cecra* explique que ce rapport découle d'une étude, lancée fin de 2013, qui stigmatisait les mauvaises notes obtenues par le marché des voitures d'occasion, sur une période de trois ans, dans le tableau de bord de la Commission. Ce tableau de bord ou "Consumer Markets Scoreboard", classe les marchés de consommation spécifiques selon leurs performances quant à la comparabilité, à la confiance, aux problèmes et plaintes, à la satisfaction, à la possibilité d’échanger les produits et au choix. L'étude a par exemple mis en évidence un indice de performance du marché de la seconde main nettement plus faible dans les pays d'Europe de l'Est par rapport aux autres pays de la zone euro. Le Cecra a également pointé du doigt certaines pratiques illégales, telles que la fraude au compteur kilométrique, effectuées par certains vendeurs de voitures d'occasion, mais également par des particuliers.
L'autre enseignement qui ressort de ce rapport concerne l'information que les consommateurs doivent recevoir lors de l'achat d'une voiture d'occasion. S’il est certain que les professionnels doivent fournir des informations détaillées, le Cecra estime qu'il est également important que les Etats membres informent leurs consommateurs sur le contenu exact des garanties, car celles-ci ne couvrent pas toujours tous les cas de figure pouvant se présenter.
*Le Cecra est la fédération européenne regroupant des associations nationales professionnelles représentant les intérêts des entreprises du commerce et de la réparation automobiles, et des groupements européens de concessionnaires.