Le secteur des enchères a tenu bon en 2020
Il y aura eu le record de 2019 à 1,63 milliard d'euros et la très belle performance de 2020. Malgré un repli de 5,7 % l'an passé, le secteur des enchères automobiles a totalisé 1,536 milliard d'euros de montants adjugés, soit le deuxième meilleur score de l'histoire, peut-on découvrir dans le rapport préliminaire du Conseil des ventes que le Journal de l'Automobile s'est procuré.
Selon Dominique Soinne, porte-parole du Conseil des ventes et associés chez Mercier&Cie, "les acteurs de la branche automobile s'en sont mieux sortis que les autres". La concentration a joué en leur faveur. Les maisons les plus importantes ont réalisé 80 % de la valeur rapportée par l'institution.
"Tout partait, commente l'intéressé, je n'ai jamais vu cela en 25 ans". Les statistiques ne sont pas encore consolidées, mais Dominique Soinne confirme les dires des différentes maisons, à savoir que plus de 80 % des lots ont été adjugés dès leur premier passage. Et ce, pour des montants plus élevés qu'à l'accoutumée. "Les prix sont montés en moyenne à 80-85 % de la cote kilométrique contre 75 % en 2019. Certaines Peugeot sont parties à 87 % de la cote", salue-t-il la prouesse.
2021 sur les bases d'un record
Le virage du numérique a aussi été particulièrement bien négocié, de l'avis du porte-parole. Les commissaires-priseurs ont pu continuer de travailler et profiter de la dynamique post-confinement printanier. "Environ 50 % des lots sont adjugés à des acheteurs connectés en ligne, retient-il de ses échanges avec la profession et de sa propre expérience chez Mercier&Cie. Cette année 2021 va marquer la bascule. "Les acheteurs en ligne seront définitivement plus nombreux que les clients physiques", prophétise-t-il.
Un exercice 2021 qui démarre sur les chapeaux de roues. En attendant les données officielles, le représentant du Conseil des ventes estime à 10, voire 15 %, la progression du secteur des enchères automobiles par rapport à 2019. Le prix moyen grimpe aussi légèrement pour se maintenir à un très haut niveau. "Les difficultés rencontrées par le VN et l'attrait pour le VO récent nous donnent une opportunité d'ancrer un peu plus le canal", indique-t-il. Il exhorte d'ailleurs la profession à poursuivre ses investissements.