Comment la digitalisation a transformé VPauto
C'est lundi. Comme deux fois par mois, et ce depuis de nombreuses années, c'est le grand rendez-vous à Caudan, à quelques encablures de Lorient (56), à la salle de ventes aux enchères de VPauto. Au sein d'un énorme hangar, près de 500 voitures sont exposées, toutes sont numérotées et arborent une petite fiche sur laquelle prix, kilométrage ou encore les défauts constatés sont méticuleusement indiqués. De 10h du matin et jusqu'à environ 17h, tous les véhicules défileront devant un parterre de professionnels et de particuliers dans le but d'y être vendus. "Tous les véhicules doivent être mis à la vente à un rythme de 60 voitures à l'heure", explique ainsi Chrystelle le Nadant, responsable marketing de VPauto. Tout est savamment orchestré, et à la baguette, Maître Laurent Guignard, qui en l'espace de trente-cinq ans a fait de l'entreprise bretonne une véritable machine. En effet, VP Auto pèse aujourd'hui 350 millions d'euros de chiffres d'affaires et écoule par an 52000 voitures au prix moyen de 6481€. Mais VPauto n'est plus un simple enchériste.
Diversification
"C'est d'ailleurs assez réducteur de nous cataloguer en simple enchériste, je dirais que nous sommes aujourd'hui un remarketeur ou prestataire de services en solutions de marketing automobile", corrige Yves Rouselle, secrétaire général. On ne peut guère le contredire tant l'entreprise a su évoluer avec son temps. D'abord spécialisée dans les enchères physiques via ses trois points de vente historiques de Lorient (56), Nantes (44) et Rouen (76), l'entreprise a peu à peu joué le déploiement territorial en s'implantant à Lyon (69) pour parallèlement multiplier les sites de stockage, VPauto en compte dix-huit aujourd'hui, pour mieux alimenter les clients répartis dans l'Hexagone avant de se tourner à l'international : "Nous réalisons aujourd'hui 35% de ses ventes à l'export", précise Yves Rousselle. "Nous avons su prendre le train de la digitalisation à temps, ce qui nous a aussi permis aussi de nous différencier de la concurrence. Aujourd'hui, le business digital représente plus de 80% de nos affaires", ajoute Laurent Guignard.
En marque blanche
La plateforme BtoB tourne à plein régime, s'appuie sur une équipe physique basée à Nantes, et réalise environ une trentaine de ventes par semaines et souvent par segment de véhicules. Un succès qui lui a permis de vendre ses services à des constructeurs ou des loueurs. En effet, c'est sous marque blanche que VP Auto digitalise la vente à marchands pour le compte de PSA Retail ou encore d'Alphabet pour le compte de qui l'entreprise écoule 80% des volumes. "Notre rôle est aujourd'hui d'apporter une véritable valeur ajoutée à nos clients et d'avoir cette capacité à vendre des véhicules à forte valeur ajoutée", explique Yves Rousselle. Si les acteurs de la LLD représentent 50% du portefeuille client de VPauto aujourd'hui, les constructeurs et distributeurs sont également présents.
Près des grands groupes
C'est notamment à l'attention de ces derniers que VPauto a lancé Optim'VO, une solution d'aide à la reprise compatible avec les outils de gestion du marché et une façon aussi d'élargir ses sources d'approvisionnement. "C'est une solution qui répond à une forte demande des grands groupes de distribution", comment Yves Rousselle. Optim'VO est mise à la disposition des réseaux dans le cadre d’un contrat de partenariat dans lequel le distributeur s’engage à respecter un taux de transformation entre le nombre de consultations de valorisation et le nombre de véhicules confiés à VPauto. Le prix de valorisation n’est pas un prix garanti, et c'est en interne et en utilisant les bases de données qu'Optim'VO donne les estimations finalisées par l'équipe valorisation de la société.
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