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Distribution

Bienvenue à “Chabrier City”

Publié le 21 décembre 2012

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Didier Chabrier, patron du groupe éponyme, vient de regrouper sur un seul et même site, à Carcassonne, toutes ses activités automobiles. Au total, ce ne sont pas moins de 13 marques qui vont cohabiter sur 38 000 m2 tout en concentrant près de 50 % de l’activité automobile de la ville audoise. Le dirigeant revient sur sa démarche, espérant qu’elle fasse des émules.
Outre Carcassonne, le groupe Tressol-Chabrier est présent sur plusieurs départements du sud de la France comme les Pyrénées Orientales, le Var ou l’Hérault. Le distributeur représente aujourd’hui 18 marques différentes.

Carcassonne est peut-être en train de devenir une ville expérimentale dans le secteur de la distribution automobile. Alors que le marché du véhicule neuf poursuit sa chute en France (- 19,2 % en novembre), mais aussi au niveau local (- 8 % à Carcassonne), l’ouverture lundi 3 décembre de la Cité de l’Automobile pourrait être une première réponse à la crise. C’est en tout cas ce que pense Didier Chabrier, dirigeant du groupe Tressol-Chabrier, 16e groupe de notre Top 100. “Dans une ville de la taille de Carcassonne (45 000 habitants), si nous voulons réussir et continuer à nous développer, deux solutions s’imposent : soit concentrer nos activités avec des marques à forts volumes, soit trouver un site regroupant toutes les marques que nous commercialisons afin d’en tirer la quintessence”, explique ainsi le dirigeant. Et c’est le second choix qui a eu sa préférence.

13 marques sur le même site

Le distributeur a donc porté son dévolu sur un terrain de 38 000 m2 sur le site de La Ferraudière pour concentrer toutes les marques qu’il commercialise dans la cité audoise. Un concept qui a d’ailleurs séduit d’autres concédants (Volvo, Seat et Chevrolet), qui ont contacté Didier Chabrier pour que ce dernier les représente à Carcassonne. Du coup, ce ne sont pas moins de 13 panneaux qui sont regroupés et alignés sur plus de 300 m de façade : Citroën, Fiat, Volvo, Kia, Mitsubishi, Alfa Romeo, Lancia, Opel, Chevrolet, Volkswagen, Seat, Skoda et Audi. “Pour attirer les automobilistes, il faut innover. De plus, en regroupant toutes ces marques, nous développons parallèlement une image forte de notre groupe à Carcassonne et nous pouvons aussi travailler les façades des sites un peu à notre façon”, poursuit Didier Chabrier. Même si Audi sera représentée dans un Terminal dédié et que les trois autres marques du groupe Volkswagen seront, elles aussi, dans un bâtiment adjacent.

Zones de VO, de préparation et de stockage spécifiques

Mais l’activité VN n’est pas la seule concernée par la Cité de l’Auto. En effet, Didier Chabrier a souhaité ajouter sur la plateforme une autre zone de vente dédiée aux véhicules à petits prix. “Auto Discount, son nom, aura pour activité de commercialiser des véhicules dont les tarifs ne dépasseront pas les 6 000 euros avec, en outre, une zone de 10 000 m2 pour les véhicules anciens.” Didier Chabrier n’a rien oublié puisqu’il promet que le tout sera rapidement complété par un troisième terrain destiné à la préparation et au stockage des véhicules.
Le distributeur a ainsi investi 4,3 millions d’euros pour la Cité de l’Auto, dont les ventes totales devraient avoisiner les 2 250 VN et les 1 200 VO, et générer un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. Celui-ci espère en récolter les fruits dès la première année de mise en service avec un gain de 250 unités supplémentaires, aussi bien pour le VN que pour le VO. “Cela va contribuer à augmenter l’effet d’offre. Compter sur 13 marques sur un seul et même site devrait parallèlement créer du trafic, et l’effet de synergie sera sensible très rapidement”, espère Didier Chabrier. Si l’opérateur est, pour l’heure, seul sur le site, d’autres marques veulent profiter de l’endroit. “Peugeot va s’installer sur la zone, tout comme le groupe Maurin (Ford, Suzuki et Hyundai) et probablement le groupe LG (Mercedes)”, ajoute encore le concessionnaire, qui a d’ailleurs pu compter sur le soutien de la communauté locale pour mener à bien un projet sur lequel il était penché “depuis sept ou huit ans”. Projet essentiel, selon lui.

L’avenir du VN ?

En effet, bien qu’il pèse 45 % de la distribution automobile locale, Didier Chabrier reconnaît que ce genre de projet est inévitable pour un concessionnaire qui ne dispose pas de marques à forts volumes. “Pour être viable aujourd’hui, notamment dans les petites et moyennes villes, contrairement aux grandes agglomérations où le trafic et le potentiel existeront toujours, il faut savoir s’organiser, mutualiser les moyens et dégager des synergies dans l’après-vente et les pièces, et sûrement dans l’activité VN d’ici quelques années”, explique-t-il avant de poursuivre : “Je ne serais pas étonné que d’autres concessionnaires y arrivent tôt ou tard et en fassent de même. C’est, pour moi, la seule issue pour dégager des profits.” Avec la complicité des constructeurs ? “Vous savez, ces derniers trouvent de la souplesse dans les difficultés”, conclut enfin Didier Chabrier.
 

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