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Distribution

AutoReflex, synergies et ambitions

Publié le 4 octobre 2011

Par Benoît Landré
5 min de lecture
Suite à l’acquisition de la majorité du capital du site de petites annonces par la joint venture EMAS Digital, fondée par les groupes Mondadori France et Axel Springer France, AutoReflex.com s’est donné les moyens de briguer la pole position. Comment ?
Jean-Philippe Cartier, fondateur et président d’AutoReflex.

Les différents acteurs du marché des petites annonces VO répètent à l’envi que la consolidation du marché devrait aboutir à la disparition de certains sites de petites annonces. On peut désormais affirmer sans risque que AutoReflex devrait être de la partie pendant encore quelques années. En acquérant 83 % du site de petites annonces VO mi-septembre, la joint venture EMAS Digital, composée des groupes Mondadori France et Axel Springer France, devrait impulser une nouvelle dynamique au portail fondé en 2000 sur des capitaux privés.

Editeur de supports automobiles grand public tels Auto Plus, l’Auto-Journal et Sport Auto, le groupe Mondadori met donc ainsi le pied dans l’univers de la petite annonce tout en diversifiant ses activités automobiles. De son côté, le groupe Springer, éditeur des sites seloger.com ou auféminin.com, confirme son rôle actif sur le marché des petites annonces en investissant le secteur auto. Un renforcement notable qui permet au site d’entrevoir l’avenir sereinement et d’envisager de nouvelles ambitions. “Le rachat d’un des portails français leaders de diffusion d’annonces auto permet de renforcer EMAS de façon significative et notamment de procéder à des synergies au niveau de la commercialisation digitale, autour de nos marques leaders en France et particulièrement d’Auto Plus. Ce rachat marque par ailleurs la volonté de Mondadori de développer ses activités digitales au cours des prochains mois”, entrevoit Ernesto Mauri, président de Mondadori France.

Les premières discussions entamées il y a un an

Si les dirigeants d’AutoReflex n’étaient pas à tout prix vendeurs, l’obligation de taille critique et la concurrence que se livrent les principaux acteurs sur un marché encore très atomisé allaient dans le sens de ce rapprochement capitalistique. “Nous avons déjà connu par le passé des évolutions naturelles dans le capital de la société et l’arrivée de cette joint venture s’inscrit dans une logique, entrepreneuriale, d’accompagnement d’une histoire vieille de onze ans, justifie Jean-Philippe Cartier, fondateur et président d’AutoReflex. Dès juillet 2010, nous avons mené nos premières discussions avec un acteur important de la petite annonce auto, négociations qui n’ont pas abouti car nous n’étions pas vendeurs à ce moment-là.” Ce n’est qu’ensuite que les dirigeants de la joint venture EMAS Digital sont entrés dans la danse. Entamées en début d’année, les négociations entre les deux parties allaient bon train depuis plusieurs mois déjà, comme nous vous le révélions en juillet sur notre site JournalAuto.com. “Nous sommes très fiers de travailler avec ces deux groupes qui représentaient les meilleurs associés possibles du fait de leur puissance dans les métiers de la presse et du Web”, indique Jean-Philippe Cartier qui reste actionnaire de la société au côté de Bastien Fauck.

Lancement d’une offre d’essais

Fondé en 2000, le site AutoReflex, qui a racheté WebCarCenter en 2007, revendique à ce jour 1,6 million de visiteurs uniques par mois et une offre de plus de 100 000 annonces de véhicules. En 2010, le site avait déjà développé un premier partenariat commercial avec l’Auto-Journal et Sport Auto. Les synergies les plus immédiates et évidentes devraient donc se concrétiser ces prochains mois avec les titres du groupe Mondadori, tant au niveau du référencement que de l’apport de trafic. “Cela se matérialisera, par exemple, par l’intégration de liens à des endroits clefs sur les sites AutoReflex et AutoPlus. Nous n’excluons pas non plus la possibilité de créer un site appelé AutoPlus VO qui serait une vitrine additionnelle qui répondrait au besoin des professionnels de s’appuyer sur un site strict à l’égard des conditions de diffusion. Peut-être allons-nous également nous appuyer sur une régie publicitaire commune à terme ? Nous allons exploiter toutes les synergies possibles, y compris avec les sites seloger.com ou auféminin.com”, détaille Jean-Philippe Cartier. Autant de rapprochements qui devraient être opérationnels en début d’année 2012 et qui participeront des nouvelles promesses et ambitions d’AutoReflex.

“Contrairement à certains autres acteurs, nous n’avons jamais procédé à des levées de fonds au cours de notre développement. Nous avons toujours réalisé des petits coups médiatiques mais, dorénavant, nous allons investir massivement dans la communication afin d’instaurer un cercle vertueux autour de la notoriété, l’audience et le trafic. Nous allons également poursuivre les évolutions techniques du site avec notamment la création d’une charte qualité*… Nous voulons devenir plus respectueux de nos annonceurs et, avec l’arrivée de ces deux groupes il est plus facile d’investir dans la qualité”, annonce Jean-Philippe Cartier. AutoReflex va lancer rapidement une offre d’essais afin de toucher de nouveaux clients professionnels et entend signer entre 3 000 et 5 000 nouveaux entrants à juin 2011. “Nous menons une politique de conquête agressive. Nous pensons que la place de leader occupée par La Centrale est encore prenable. Nous avons dorénavant les moyens d’y arriver. Notre ambition est d’atteindre 6 000 et 7 000 clients actifs en 2013”, conclut Jean-Philippe Cartier.

*Les professionnels devront proposer des véhicules issus d’un stock existant, s’assurer de leur mise à jour, respecter un certain nombre de photos, utiliser l’outil StatReflex…

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