Au-delà du 1400/2002…
Une reconduction, une amélioration, une suppression… l'avenir du règlement d'exemption 1400/2002 a longtemps été indécis. Plus l'échéance se rapproche, plus l'incertitude s'efface. Selon les dernières déclarations faites par Günter Verheugen, vice-président de la Commission européenne, Martin Riman, président du Conseil de l'Union européenne et de Neelie Kroes, commissaire européenne à la concurrence (voir notre édition 1075/1076 du 13 mars dernier), la balance semble en effet pencher vers une reconduction de l'exemption, assortie de quelques menues modifications, voire améliorations. Des évolutions concernant des points clés de la réglementation actuelle, comme la nature des critères de sélectivité, la clause de localisation, le modèle des futurs contrats, des droits de rachat entre partenaires du même réseau, des motivations de résiliation, voire de leur indemnisation… toute une batterie d'éléments qui font depuis longtemps débat dans la profession. Les participants à la table ronde que le Journal de l'Automobile organisait le 28 avril dernier, sont bien entendu revenus sur ces questions, exprimant tantôt la crainte de voir le déséquilibre s'accentuer dans la relation entre distributeurs et constructeurs, tantôt la nécessité d'avoir des réseaux sains, représentatifs et quantitativement maîtrisés, pour assurer la pérennité de ces mêmes concessionnaires et la rentabilité de tous les acteurs. Tous, néanmoins, sont parvenus au consensus. Une unanimité sur un point essentiel : le business model de l'industrie automobile est à revoir. Un constat embarrassé pour les uns. Un véritable désir, pour les autres. Dans les deux cas, un besoin qui dépasse le simple cadre législatif, mais dont le dénouement pourrait bien être conditionné par le contenu de ce dernier. Delphine Lème, Olivier Lamirault, Jean-Charles Herrenschmidt, Valéry Héneaux, Lionel French Keogh, Olivier Gauclère, Renaud Bertin, Patrick Chiron et Ernest Ferrari décryptent pour nous les tenants et aboutissants du problème.
- Les rapports d'évaluation de la DG concurrence et du London Economics ?
- La profession face aux règlements
- L'exclusivité territoriale en question
- Une concurrence intramarque bridée
- Les standards, source de tous les maux ?
- La rentabilité du core business en question
- Quid des attentes du client ?
- Un nécessaire changement d'ère
- Une reconduction souhaitée… mais avec des aménagements
Alexandre Guillet et David Paques
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