Pas de retour aux 2 millions avant 2017 !

Le marché français n'est pas prêt de franchir la barre des 2 millions d'immatriculations (VP+VUL). Le Bipe estime en effet que cette volumétrie ne sera pas de nouveau franchie avant 2017. La société d'études et de conseil considère que la croissance du parc automobile français restera fortement impactée à la fois par la faiblesse de la reprise économique, le niveau élevé du prix des carburants, la hausse du nombre de foyers vivant en "solo" et, enfin, la multiplication d'offres alternatives telles que le covoiturage et l'autopartage. Le Bipe s'attend donc logiquement à une poursuite du vieillissement du parc. il devrait augmenter d'un an en l'espace de six ans pour atteindre les 9,3 ans d'âge en 2018.

A l'horizon de 2018, la société d'études et de conseil estime aussi que la reprise des immatriculations sera de l'ordre de 3% par an en Europe. Mais ce rythme sera insuffisant pour retrouver les records historiques enregistrés ces dernières années sur le Vieux Continent. "Le marché européen des véhicules légers devrait atteindre à peine les 14,6 millions d'unités à l'horizon de cinq ans", précise le Bipe. L'époque où le marché européen des véhicules légers flirtait avec les 17 millions d'unités est donc très loin, surtout que la société d'études et de conseil s'attend à ce qu'il n'y ait que 12,6 millions d'unités vendues cette année en Europe de l'Ouest (ex-EU 15, plus Suisse et Norvège). Cela correspond à un nouveau repli de 4,2% (-8,7% en 2012).

"La France peut néanmoins se consoler de ne pas tomber aussi bas que l’Italie, qui affichait des niveaux de marché pourtant similaires à la France entre 1997 et 2007, ou bien l’Espagne qui peinera elle aussi à se relever, souligne le Bipe. Pour autant, les niveaux de marché français ne rattraperont pas ceux de l’Allemagne ou même du Royaume-Uni."