Les VO récents ne redémarrent pas

Les segments des voitures d'occasion les plus récentes souffrent toujours. Selon AAA Data, les rythmes ont chuté par rapport à avril 2022, période marquée à l'époque par une nette baisse déjà sur ce terrain.

Les VO de moins d'un an ont perdu 19,8 % (à 22 454 unités) et ceux de 1 à 2 ans ont ralenti de 16,4 % (à 18 780 unités). Les VO récents ont donc cumulé 41 234 transactions en avril 2023. D'une année sur l'autre, le segment enregistre une fonte de 18,3 %, sur un marché français des occasions qui s'est contracté de 3,2 % en avril à 420 067 ventes.

Après quatre mois, les voitures d'occasion de moins d'un an totalisent 90 394 unités, soit 22,4 % de moins que l'an passé. Les produits de 1 à 2 ans ont quant à eux cédé 5 %, à 80 620 unités. Ensemble, ces segments cumulent alors 171 014 transactions, soit 15,1 % de moins que l'an passé, quand le marché se replie de 5,4 %.

Les VO de 6-10 ans font de la résistance

Il faut regarder ailleurs pour observer des mouvements de croissance. Les Français ont trouvé leur bonheur du côté des voitures d'occasion âgées de 6 à 10 ans. Elles ont représenté 86 803 remises à la route en avril 2023, soit 0,4 % de mieux que l'an passé.

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En ajoutant le segment des VO de 2-5 ans (90 780 ventes ; -4,4 %), le traditionnel cœur de marché a totalisé 177 583 transactions, soit 2,3 % de moins que l'an passé. Après quatre mois, les voitures d'occasion affichant 2 à 10 ans d'ancienneté cumulent 726 727 unités (-6,6 %).

Près 50 % de VO âgés

Le véritable centre de gravité du marché français des voitures d'occasion se trouve à hauteur des exemplaires de plus 16 ans. Un segment qui a concerné 113 853 transactions en avril 2023, selon AAA Data (+7 %) et qui pointe à 466 819 unités (+5,9 %) après quatre mois.

Si l'on considère les VO les plus âgés dans leur ensemble, autrement dit en additionnant ceux de 11-15 ans (87 397 unités en avril ; -8,7 %), 201 250 exemplaires ont repris la route, le mois dernier, soit 0,6 % de moins que l'an passé. Après quatre mois, le volume est en perte de 2 %, à 832 740 unités.

Traduit en parts de marché à fin avril, retenons que ces catégories pesaient 46,5 % l'an passé et qu'elles montent à 48,1 % cette année. Indéniablement, le parc roulant continue donc de vieillir.