Les particuliers règnent en maître sur le marché VO
Depuis la crise, le marché de la seconde main hexagonal a démontré une capacité de résistance plus forte que celui des voitures neuves. Selon Cetelem, il est même devenu "un véritable catalyseur du marché automobile". Cette "vitalité" du marché de l'occasion s'exprime à travers un volume d'immatriculations relativement stable, qui oscille entre 5,3 et 5,4 millions d'unités depuis 2008, ou encore un ratio qui balance chaque année un peu plus en faveur des voitures usagées. Il s'est immatriculé trois VO pour un VN l'an passé, alors qu'en 2009 le ratio était encore de 2,3 VO pour un VN.
Pour Cetelem, l'explication est simple : dans un contexte économique contraint, les ménages se tournent davantage vers le marché de l'occasion. Ainsi, le taux de ménages acheteurs d'un VN est descendu de 5,6% à 3,4% de 2009 à 2013, tandis que le taux de ménages acquéreurs d'un VO a lui, mieux résisté, passant de 19,3% à 18,8% sur cette même période.
Les jeunes se tournent vers le VO
L'étude du BIPE révèle par ailleurs que la moyenne d'âge des acheteurs de VN affiche 52,4 ans contre 44,4 ans pour les acquéreurs d'un VO. En France, le prix moyen d'achat d'un véhicule neuf est de 19097€ contre 7325€ pour un VO, une différence notable qui suscite de fait l'intérêt des jeunes, mais également des foyers aux revenus plus faibles. Ainsi, 27% des acheteurs de VO gagnent moins de 1500€ par mois, un chiffre qui tombe à 13% pour l'achat d'un VN.
Corrélation directe entre le revenu médian et l'achat de VO
L'étude poursuit son exploration du marché de la seconde main sur le plan géographique en démontrant que les ménages optent plus volontiers pour l'achat d'un VN dans les zones aux revenus médians élevés. A l'inverse, il ressort que certains départements ruraux, tels que le Lot-et-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne, la Dordogne, l'Aveyron ou la Creuse, où le revenu médian est moindre, plébiscitent davantage l'achat de voitures de seconde main, avec un ratio de plus de quatre VO pour un VN. Globalement, sur la base du nombre de VO immatriculés en 2013 pour 1000 ménages, l'étude démontre que des régions telles que la Franche-Comté, la Picardie ou encore l'Aquitaine sont particulièrement consommatrices de VO.
Autre grand enseignement, qui confirme d'ailleurs une tendance observée sur le terrain : le poids des professionnels dans les immatriculations de VO est supérieur à 35% en Bretagne, dans les Pays de la Loire, en Poitou-Charentes ou dans Limousin. A contrario, il descend en dessous des 33% dans le Nord, dans l'Est, en Île-de-France ainsi que dans le Sud-Est.
Seulement un VO sur trois vendu par un professionnel
Au global, en France, les professionnels ne représentent que 35% des immatriculations de VO. Si ces derniers restent dominants sur le segment des produits de moins deux ans, avec une part de 64% des transactions, leur poids diminue au fil du vieillissement des véhicules. Ainsi, ils ne pèsent plus que 50% des transactions sur le canal des produits de 2 à 4 ans, à part égale avec les échanges entre particuliers, et seulement 23% du marché des VO de plus de 5 ans, dominé outrageusement par les échanges entre particuliers.
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