En attendant la crise… réelle

...en juin, -7,3% en juillet et -15,6% en août, le mois de septembre, avec -8,3%, fait presque figure de bon résultat vu l'aggravation du contexte économique. Mais malheureusement, la crise ne livrera ses véritables effets que dans les mois à venir. La performance d'octobre est de ce fait très attendue. Dans tous les cas, la seule véritable certitude est que le marché européen finira en baisse. En effet, après un premier semestre à -2%, la décroissance s'est accélérée : -2,8% après sept mois, -3,9% après huit mois et enfin -4,4% à fin septembre. Parmi les "responsables" de cette érosion, l'Espagne arrive en tête avec -21,4% depuis le début de l'année. L'Italie et le Royaume-Uni complètent le podium avec des baisses respectives de 11,6 et 7,5% sur cette même période. Sur les marchés principaux, l'Allemagne et la France font figure d'exception avec une croissance de 1,3% et 3,4% depuis janvier. Alors, il y a bien d'autres marchés qui progressent comme la Pologne (+8,9%), la République Tchèque (+11,5%) ou la Slovaquie (+21,1%), mais leur poids ne permet pas d'inverser la tendance. Dans ce contexte chahuté, les marques du Top 10 progressant en volume se comptent sur… un doigt ! Il s'agit d'Audi qui a gagné 17,2 % en septembre, notamment grâce à l'A4 (+73,4%). Depuis le début de l'année, même constat, une seule marque affiche un solde positif : Fiat. La marque italienne a réussi à grignoter 1,6% (-0,9% en septembre). Ensuite, au cumul, Volkswagen avec -2%, Mercedes et Renault avec -3% limitent la casse malgré une activité en baisse sur ce mois de septembre. Quant à Peugeot et Citroën, leur performance, -9,4% et -8,1%, est à l'image de celle enregistrée sur les neuf premiers mois de l'année : -5,6% et -6,8%.

Photo : Parmi les modèles du Top 10 européen, l'Audi A4 est celui qui enregistre la plus forte progression en septembre avec +73,4% mais également depuis le début de l'année avec +12,6%.