Toyota en progrès

...eu le mérite de rappeler, si besoin en était, que la Formule 1 ne se résume pas à la seule question de budget (la petite équipe de Faenza ne compte que 160 personnes pour un budget d'environ 100 millions d'euros). Et c'est tant mieux, devrait-on dire ! Bien sûr, toutes les grandes équipes en ont à nouveau pris bonne note et dans ce registre, Toyota n'est pas la moins concernée. Bon pilote, bon moteur, bon châssis, bons pneus, bonne stratégie… Voilà tous les éléments qui doivent être mis bout à bout pour s'imposer. Un seul élément manquant, et cela peut mettre en péril un bon résultat. Ainsi, pour ce qui est de Monza, le fait que Timo Glock et Jarno Trulli, les deux pilotes Toyota, aient été obligés de passer par deux fois à leur stand pour adapter leurs montes pneumatiques aux conditions de piste, s'est avéré rédhibitoire ; avec à la clé, les 11e et 13e place. Résultat, en deux courses (GP de Belgique et d'Italie), Renault, le concurrent direct au championnat, a réussi à reprendre 10 points à l'équipe de Cologne pour revenir à niveau. Ainsi, à quatre courses de la fin, Renault et Toyota se retrouvent à égalité pour le gain de la 4e place, avec 41 points chacun. Autant dire que tous les points acquis (ou envolés) vont désormais peser lourd…

Bien sûr, derrière des écuries aguerries telles que Ferrari, McLaren-Mercedes et BMW, Toyota n'a pas à rougir de sa 4e place. Dans le n°1052/53 du 4 juillet, nous faisions le point avec Pascal Vasselon, le directeur général châssis. Aujourd'hui, son discours pourrait être le même. "Que manque-t-il à Toyota pour viser régulièrement le podium ? Du temps, dans la mesure où il faut rappeler qu'il y a sept ans, l'écurie n'existait pas". Une grande vérité qui ne peut ni s'appliquer à BMW (fondée sur les bases de l'expérimentée équipe Sauber), ni à la petite équipe Toro Rosso (fondée sur les bases de Minardi), par exemple. Mais attention, une question demeure : pendant combien de temps les hautes sphères japonaises vont-elles patienter ? Pas simple.

Photo : Très à l'aise sur certains circuits, la TF108 manque encore de constance pour viser régulièrement le podium.