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Tesla et les constructeurs chinois, les grandes stars du salon de Munich

Publié le 4 septembre 2023

Par Christophe Bourgeois
3 min de lecture
À l'occasion de la nouvelle édition du salon de Munich, du 5 au 10 septembre 2023, Tesla ainsi que les marques chinoises sont fortement présentes, face à des constructeurs européens qui se questionnent.
Tesla (et les constructeurs chinois) sont fortement présents à l'IAA de Munich (photo Tesla)

Tesla et les constructeurs automobiles chinois volent la vedette aux européens au salon de l'automobile de Munich (IAA), l'un des plus grands au monde, qui a débuté lundi dans un contexte économique morose. Parmi les groupes du Vieux Continent, seuls les constructeurs allemands Volkswagen, BMW et Mercedes - longtemps fierté nationale mais aujourd'hui fragilisés - sont présents en force.

 

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BMW a déjà présenté samedi son concept "Neue Klasse", regroupant six voitures électriques fabriquées dès 2025, pour répondre à la hausse anticipée de la demande avec la fin des moteurs à combustion en Europe en 2035.

 

Des français quasi absents

 

Côté français, Stellantis n'est représenté que par sa marque allemande Opel et le groupe Renault uniquement par la marque éponyme, pour dévoiler son nouveau Scenic.

 

Ce sont, au contraire, les marques étrangères qui s'imposent: Tesla sera de retour sur le salon après dix ans d'absence, et plus encore la concurrence chinoise. Elle "lance son assaut sur l'Europe" avec le salon, résume Ferdinand Dudenhöffer, expert du Center Automotive Research en Allemagne. BYD, Leapmotor, Dongfeng, Geely... parmi les exposants, 41% ont leur siège en Chine. Ils menacent la position dominante des constructeurs européens sur le marché stratégique des modèles électriques.

 

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Leur avantage est de proposer des modèles à des prix nettement inférieurs, alors que les voitures électriques d'entrée de gamme sont encore rares. Pour "être capable de concurrencer l'Inde et la Chine", le patron de Mercedes, Ola Källenius, a exhorté dimanche à "ne pas aggraver" l'état de la compétitivité européenne en alimentant les revendications, vives chez les syndicats allemands, sur l'introduction d'une semaine de quatre jours.

La Chine contre-attaque

 

S'y ajoutent les difficultés des producteurs européens en Chine. Sur l'électrique, Volkswagen, leader du marché thermique, ne représentait que 3,1% du marché l'an dernier, loin derrière les marques chinoises comme BYD (18%) et l'américain Tesla avec (8,7%). "Les prévisions anticipent que les groupes internationaux vont perdre des parts de marché au profit des locaux et de Tesla", relève Eric Kir.

 

Selon le baromètre de l'innovation automobile du chercheur Stefan Bratzel, publié vendredi, "les constructeurs chinois étaient en 2022 pour la première fois depuis le début de l'étude en 2005 plus innovants que les groupes allemands".

Un niveau de vente inférieur

 

Les constructeurs traditionnels sont en parallèle sous pression face au ralentissement économique de leur marché historique. Il menace les bénéfices insolents qu'ils ont réalisés depuis la fin de la crise sanitaire, en profitant de l'inflation pour gonfler les marges. Car si les ventes de voitures dans l'Union européenne (UE) progressent depuis douze mois, elles restent plus de 20% en dessous de leur niveau de 2019.

 

Au total, 700 000 visiteurs sont attendus à l'IAA, contre 410 000 en 2021, sur les stands répartis entre le centre des congrès, payant, et le centre-ville, où seront proposés des animations gratuites autour de voitures... mais aussi de vélos. Rebaptisé IAA Mobility en 2021, quand le salon de l'automobile a déménagé de Francfort à Munich, les organisateurs veulent mettre en avant la "mobilité, la durabilité et la technologie". (avec AFP)

 

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