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Constructeurs

Seat Ibiza : Toujours plus!

Publié le 28 janvier 2005

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Disposant déjà d'une large gamme sportive, Seat enfonce le clou avec l'Ibiza Cupra 180 ch. Look, performances, rien ne manque à cette petite ibère. Seat, la marque sportive du groupe Volkswagen, n'a jamais aussi bien porté son qualificatif. Même si l'Altea ou la Toledo jouent plutôt...

...dans le registre familial, les Ibiza et Leon ont assez de caractère pour l'ensemble de la gamme. En effet, avec pas moins de neuf modèles disponibles, essence ou Diesel, en déclinaisons FR, Cupra et Cupra R, les deux ibères ne font pas les choses à moitié. Lancée en décembre dernier, l'Ibiza Cupra 180 ch vient chapeauter la gamme sportive aux côtés de la Cupra TDi 160 ch arrivée en juin 2004. A l'instar de la Leon Cupra R qui, avec ses 225 ch, est la Seat la plus puissante et sans doute la plus efficace, la fabrication de ces petits bolides a été confiée à Seat Sport, l'entité qui construisait et faisait courir les SeatWRC. Contrairement à la gamme FR qui sort des lignes "classiques" de l'usine de Martorell et qui sert de base de développement, les Cupra font une cure de sportivité plus poussée. Quelques exemples du travail des ingénieurs de Seat Sport. Ainsi, les triangles et les points de fixation ont été renforcés.




FOCUS

La gamme


  • Ibiza: FR 1.8 20 VT 150 ch 3 p: 18350  euros
                 (18810 euros en 5 p);
                 FR 1.9 TDi 130 ch 3 p: 17900 euros   
                 (18360 euros en 5 p)
                 Cupra 1.8 20 VT 180 ch: 22120 euros;
                 Cupra 1.9 TDi 160 ch 3 p: 22120 euros

  • Leon: FR 1.8i 20 VT 180 ch: 23370 euros;
                 FR 1.9 TDi 150 ch: 22790 euros
                 Cupra R 1.8i 20 VT 225 ch: 30470 euros
  • Le diamètre de la barre stabilisatrice augmente à chaque finition, partant de 18 mm sur les gammes standard pour atteindre 19 mm sur les FR, puis 20 mm sur les Cupra. Même inflation pour les jantes, passant de 16 à 17 puis à 18 pouces. Inversement,la hauteur de caisse diminue à chaque montée en puissance. Entre les FR et les Cupra, les suspensions avant baissent de 4 mm et de 13 mm à l'arrière. Après ces spécificités "cachées", l'extérieur des véhicules a également fait l'objet d'ajustements sportifs. Si les FR se montrent plutôt discrètes, les Cupra jouent cartes sur table avec notamment des prises d'air béantes dans les boucliers avant. Même constat pour l'intérieur qui est traité avec soin et sportivité. Cela va des compteurs à fonds blancs pour l'Ibiza Cupra aux sièges Recaro de la Leon Cupra R. Si elles ont effectivement le plumage de la sportivité, ces Seat en ont également, et heureusement,le ramage.

    Un jouet extraordinaire

    C'est sur les routes de l'arrière pays niçois, terrain de jeu de la manche inaugurale du championnat du monde WRC, le Monte-Carlo, que Seat a choisi de nous faire découvrir l'Ibiza Cupra 180 ch et redécouvrir l'ensemble de la gamme Sport. Après Sainte-Agnès en entrée, la célèbre spéciale Sospel-La Bollène-en-Vésubie, via le col du Turini, constitue le plat de résistance. Dans l'ascension du col avec une Leon Cupra R de 225 ch, les épingles s'enchaînent plutôt vite et bien. Croyait-on! Pour l'occasion, le staff de Seat France nous a réservé une belle surprise en la personne de François Delecour. Et là, autant vous dire que la montée, mais surtout la descente du Turini, avec un pilote de ce calibre, ne se font plus du tout à la même allure, montrant les réelles capacités du véhicule. Mais les bonnes choses ont toujours une fin et après avoir salué notre professeur d'un jour en haut du Turini, il nous reste encore un gros morceau du Monte-Carlo d'antan, Loda-Lucéram. Remis des allersretours dans le Turini avec le vainqueur du Monte-Carlo 1994, nous prenons la direction, avec beaucoup d'humilité, de la Bollène en Vésubie au volant de l'Ibiza Cupra 180. Le feeling est différent. Certes, il manque 45 ch, mais ce n'est pas exclusivement cela qui nous fait perdre nos repères. L'Ibiza n'a évidemment pas la même assise que sa grande sœur et apparaît surtout plus souple en suspensions. Mais une fois la "liai- son" vers la spéciale suivante digérée, le caractère de l'Ibiza nous paraît plus clair et plus lisible. Et quel plaisir entre Loda et Lucéram. Dans le sinueux comme dans le rapide, la petite espagnole devient un jouet extraordinaire et distille un vrai plaisir. Bref, que du bonheur. Le constructeur espagnol joue donc à fond la carte sportive même s'il faut reconnaître que cette stratégie semble plus porteuse en termes d'image que de volume. En effet,d'une manière globale, les versions sportives représentent approximativement 0,5 % des mix des Ibiza et Leon vendues en France. Et une fois de plus,même lorsque l'on évoque le sport, les versions Diesel dominent largement. Sur le gros millier de ventes attendues en 2005 dans les gammes FR et Cupra, plus de 800 devraient faire le plein à une pompe de gasoil. Il faut vivre avec son temps.


    Christophe Jaussaud

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