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Constructeurs

Sarrazin champion du rallye du Var

Publié le 17 décembre 2004

Par Marc David
5 min de lecture
Sous les couleurs du Subaru Rally Team France, l'ancien pilote de circuit a décroché à Sainte-Maxime le titre de champion de France des rallyes 2004. Stéphane Sarrazin abordait le rallye du Var, 8e et dernière manche du championnat de France des rallyes 2004, avec un objectif...
Sous les couleurs du Subaru Rally Team France, l'ancien pilote de circuit a décroché à Sainte-Maxime le titre de champion de France des rallyes 2004. Stéphane Sarrazin abordait le rallye du Var, 8e et dernière manche du championnat de France des rallyes 2004, avec un objectif...

...très clair : assurer à tout prix une deuxième place, au minimum. En effet, ce résultat lui garantissait de coiffer la couronne, même en cas de succès dans cette épreuve de son rival Alexandre Bengué (Peugeot 206 WRC). Le pilote Subaru France a respecté son tableau de marche en s'interdisant de courir le moindre risque sur un terrain où il aurait pourtant aimé en faire un peu plus : de tous les rallyes qu'il a disputés cette année, le Var était le seul qu'il connaissait bien pour y avoir participé à quatre reprises et l'avoir même gagné en 2001. "La course m'a de ce fait semblé bien longue et stressante, raconte le Gardois. Mais je n'avais pas le droit de gâcher une aussi belle opportunité d'être champion dès ma première saison complète. Je tenais absolument à obtenir ce titre pour toute l'équipe qui a accompli un superbe travail et pour remercier aussi tous ceux qui ont choisi de me faire confiance." Avec la rupture d'une des deux transmissions arrière sur la ligne de départ de l'ES10, la tension montait d'un cran dans l'Impreza du défi FFSA/Subaru France engagée par l'équipe First. Pas évident de conduire une auto aussi performante en trois roues motrices ! Bref, au final, Bengué et Sarrazin comptent le même nombre de points au championnat (108), le pilote du Team BSA/Yacco comptabilisant une victoire de plus à son actif (4 contre 3). Hélas pour lui ! Le titre lui échappe en regard du décompte des moins bons résultats (deux abandons à son actif). Une chose est certaine, Stéphane Sarrazin peut être fier de son résultat. Un an après les premières sélections du "Défi", qui a fait l'objet de 123 candidatures, l'ancien pilote de F1 a définitivement réussi sa reconversion. Son palmarès est aujourd'hui riche de huit podiums en huit manches comptant pour le championnat de France, dont trois victoires et deux secondes places. Son bilan est également très positif en championnat du monde : 9e en Allemagne, 6e en Corse et 4e au Catalogne, il a progressé et surpris à chacune de ses sorties. De quoi émouvoir le Team officiel Prodrive qui pourrait être amené à l'engager aux côtés de Petter Solberg sur un nombre d'épreuves déterminé en 2005. Aujourd'hui, si rien n'est signé, le dialogue est établi… avec le soutien moral de Subaru France. De son côté, le vice-champion de France vient d'être engagé par Skoda pour disputer les quatre rallyes asphalte que compte le championnat du monde. Belle promotion.

Marc David

 

QUESTION A:

Thierry Gillard, Président du directoire de Subaru France SA

"Le résultat de Stéphane conforte notre choix"

Journal de l'Automobile. Que représente pour vous le titre de Stéphane Sarrazin ?
Thierry Gillard. Deux aspects sont à considérer. L'un, purement mercantile et commercial, est de dire que ce titre redonne une légitimité à l'Impreza, après le titre obtenu en 2002 avec Benoît Rousselot. En d'autres termes, il nous permet de repositionner le produit et ses performances… Bien que ces dernières ne soient pas faciles à mettre en avant dans le contexte routier actuel. Le deuxième aspect est une sorte de soulagement, celui d'avoir eu raison de porter notre choix sur Stéphane. Jusqu'à encore peu de temps, certaines critiques et autres commentaires négatifs fusaient de toutes parts, tant sur le choix du pilote que sur le programme, etc. Indéniablement, le résultat de Stéphane conforte notre choix, même s'il ne représente que la première étape de ce défi.

JA. Comment expliquez-vous ce succès ?
TG. Je pense que nous avons fait en sorte de donner à Stéphane un "outil", non pas parfait parce que cela n'existe pas, mais disons le plus proche possible de la perfection. Partant de là, tout le monde s'est impliqué à fond dans cette aventure. Nous avons réussi à créer une sorte de consensus interne autour du pilote, dans la mesure où tout le monde était convaincu de son professionnalisme. D'ailleurs, je dois dire que j'ai tout de même été un peu "bluffé" par cette approche ultra professionnelle déjà ressentie lors des tests réalisés avant le début de saison. Par la suite, j'ai aussi été impressionné par sa volonté de toujours faire mieux et d'aller au bout des réglages de la voiture. Tout ceci pour dire que son titre n'est pas tombé par "accident". Les podiums, réalisés à chaque rendez-vous, le prouvent.

 

En BREF

Trophée Andros : Muller donne le ton

A Val Thorens, première épreuve du Trophée Andros 2004/2005, Yvan Muller a débuté sa saison comme il avait terminé la dernière en date : en signant une nouvelle victoire au volant de sa Kia Rio… pourtant lestée de 60 kg. Vainqueur de la première manche, l'Alsacien a toutefois connu une opposition digne de ce nom en la personne d'Alain Prost. Au volant de sa Toyota Corolla revue et corrigée par Oreca, le quadruple champion du monde s'est imposé dans la deuxième manche, seul le meilleur temps (en faveur de Muller) départageant les deux pilotes. Par ailleurs, la Fiat Stilo soutenue par Fiat France n'a pas démérité, Franck Lagorce s'adjugeant pour sa part l'une des deux finales Elite disputées chaque jour. De bon augure pour la suite.

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