Saab toujours dans le coma
Un communiqué factuel : Swedish Automotive ne pourra pas verser les prochains salaires de ses employés. Presque résigné, Gunilla Gustavs, porte-parole de Saab, a annoncé que "la marque cherchait des fonds et que des négociations étaient en cours, mais qu'il était impossible de faire des pronostics quant à leur issue et plus encore, des prévisions". Peu rassurant, surtout que le dossier du remboursement des dettes aux fournisseurs est encore très tendu. Svenake Berglie, président de l'association des équipementiers scandinaves s'est d'ailleurs alarmé : "C'est tout de même très ennuyeux que la direction reconnaisse n'avoir aucune visibilité et qu'aucune date ne soit avancée". Selon lui, les équipementiers scandinaves accepteront l'offre de Saab : ne recevoir que 10 % de ce qui leur est dû, avant un autre versement en septembre. "La survie de Saab est en jeu", lâche-t-il. Reste à savoir si les autres équipementiers feront de même... Le MOU conclu avec le constructeur chinois Zhejiang Yougman Lotus Automobile et le distributeur PangDa Automobile, portant notamment sur une injection de 45 millions d'euros, n'est pas encore opérationnel et le temps presse. Saab a en effet un besoin vital de cash, mais ne dispose pas de temps. La piste Antonov est à nouveau évoquée, mais des blocages politiques subsistent. La menace de faillite est plus forte que jamais et la marque pourrait tout bonnement disparaître. Surtout que la production est arrêtée et qu'un redémarrage n'est pas annoncé. En outre, hormis sur quelques "petits" marchés où la solidarité nationale peut jouer, l'image Premium de Saab est durablement écornée.
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