Saab : et après ?
Analyste chez IHS Automotive, Ian Fletcher fait l'inventaire du patrimoine de Saab et se demande ce qui pourrait éventuellement intéresser d'autres groupes automobiles.
Convoquant le spectre de Rover, il rappelle ainsi que Nanjing Automobile Corporation et Shanghai Automotive Industry Corporation avaient racheté des actifs du constructeur. A ses yeux, cela faisait sens dans la mesure où il y avait des richesses en propriété intellectuelle, notamment dans le domaine de l'architecture des véhicules ou des motorisations. "Un atout que Saab ne peut pas faire valoir de manière significative, dépendant beaucoup de GM et ayant déjà vendu les technologies les plus anciennes à Beijing Automotive Industry Holding Co", souligne Ian Fletcher.
Par ailleurs, l'usine ne devrait pas intéresser grand monde car la position géographique de la Suède et le coût élevé du travail dans le pays ouvrent peu de perspectives. En outre, Saab a déjà hypothéqué son site durant la crise.
La marque, dont la valeur est difficile à estimer, ne devrait pas être rachetée, tout simplement parce qu'elle ne sera pas mise en vente. En effet, elle continue à être exploitée dans les secteurs "Aéronautique" et "Défense".
Dès lors, selon Ian Fletcher, seuls quelques éléments d'ingénierie et les machines de l'usine sont susceptibles d'attirer un acheteur. Ce qui ne signifie aucunement que la marque peut revivre. L'histoire semble bel et bien finie, même si Victor Muller espère toujours que Saab "puisse renaître de ses cendres, comme le Phoenix".
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