S'abonner
Constructeurs

Sa Majesté Classe S

Publié le 4 juin 2013

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Mercedes a dévoilé la sixième génération de son vaisseau amiral, lequel doit faire oublier l’échec Maybach et lui permettre de rattraper son retard dans la guerre du Premium. La “S-Klasse” ouvre un nouveau chapitre au sein duquel sécurité, technologie et aérodynamisme sont les maîtres-mots.

“Le goût est l’art de s’entendre sur les détails” ou “Das Beste oder nichts”, comprenez : le meilleur sinon rien, en français. Entre cette devise de Jean-Jacques Rousseau et cette citation de Gottlieb Daimler, le ton était donné mercredi dernier à Hambourg, où Mercedes avait décidé de présenter la sixième génération de sa Classe S. La marque avait mis les petits plats dans les grands en choisissant le lieu, à savoir Finkenwerder, le site où sont assemblés les Airbus A 380, la fine fleur de l’aéronautique mondiale. Rien n’est trop beau quand il s’agit de dévoiler en première mondiale la “meilleure voiture du monde”, comme l’a si souvent rappelé Dieter Zetsche, patron de Daimler, tout au long de sa présentation. Le rapport entre A 380 et Mercedes Classe S était donc facile à faire : “Qui dit aviation dit technologie, et qui dit technologie dit aussi crème de l’automobile”, a même ajouté le dirigeant. Le décor était planté.

Revenir au premier plan

Car nul besoin d’être devin pour comprendre combien le lancement de la sixième génération de la Classe S depuis 1972 est important pour Mercedes. En effet, si Mercedes-Benz a vu en 2012 ses ventes progresser de 4,7 % dans le monde, à 1,32 million d’unités, l’étoile s’est aussi vu devancer par ses deux principales concurrentes allemandes, Audi (1,44 million d’unités) et BMW (1,54 million d’unités). En outre, Daimler a dû faire face à l’échec de Maybach pendant que ses deux rivaux, les groupes BMW et Volkswagen, connaissaient la réussite avec respectivement Rolls-Royce et Bentley. Il était donc logique de confier à nouveau à celle qui reste la limousine de luxe la plus vendue au monde son rôle de porte-drapeau du constructeur de Stuttgart. Et au regard de ce statut, le constructeur n’a pas lésiné sur les moyens.

Un arsenal technologique

“Comment améliorer la meilleure voiture au monde ?” C’est en partant de ce constat, tout en simplicité, que Dieter Zetsche et ses équipes ont conçu une Classe S pour laquelle le constructeur a investi “massivement” en se basant sur trois piliers forts : sécurité, technologie et aérodynamisme. Nous y reviendrons plus en détail lors de l’essai routier, mais Mercedes a conçu un véritable vaisseau où l’innovation règne en maître : le concept “Intelligent Drive” déjà aperçu sur la Classe E, mais aussi les assistants de croisement et directionnel, le système PRE-SAFE prévenant d’un choc, le Distronic Plus détectant les piétons, sont évidemment à bord… Nous retiendrons aussi l’innovation dernier cri du constructeur avec le système Stop & Go Pilot, qui permet au conducteur de se laisser piloter par la voiture dans les embouteillages jusqu’à une vitesse de 60 km/heure grâce aux six “yeux et six oreilles” (radars et caméras) qui entourent la voiture. Au total, ce ne sont pas moins de vingt systèmes de sécurité, véritables bijoux technologiques, qui sont proposés ! En sus de tout cet arsenal, la Classe S se permet aussi le luxe de pouvoir compter sur un aérodynamisme de 0,24, soit le meilleur de toute la gamme, juste derrière le CLA (0,22).

Une performance pour un véhicule qui mesure 5,25 mètres (5,42 mètres pour la version rallongée). Quant aux motorisations, elles promettent des performances de haut niveau en termes de consommation et de sobriété. La marque associera notamment un V6 Diesel de 258 ch pour la S350 Blue Tech rejetant 158 g/km de CO2 et une consommation moyenne de 5,6 l/100 km, deux hybrides avec notamment la S 400 V6 3,5 l de 306 ch (6,3 l/km et 147 g de CO2) et, enfin, la S500 V8 4,6 l de 455 ch. En attendant, l’année prochaine, la S500 Plug-in Hybrid dont la consommation devrait être inférieure aux 4 l/100 km pour des rejets de CO2 de 75 g/km ! On l’aura compris, Mercedes n’a pas lésiné sur les moyens pour permettre à sa Classe S de rester au sommet de la hiérarchie des limousines de luxe. Pour ce faire, il lui faudra écouler au minimum 70 000 unités par an à travers le monde et essentiellement sur les marchés américain et chinois, principaux clients de la Classe S.

 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle