Résultats mitigés pour DaimlerChrysler

...2003 en demi-teinte pour DaimlerChrysler. Le constructeur germano-américain enregistre en effet un chiffre d'affaires en recul de 7,4 %, pour se porter à 136,4 milliards d'euros. La parité entre l'euro et le dollar est la principale responsable de cette baisse, selon les dirigeants du groupe qui estiment que, hors l'effet des taux de change, le chiffre d'affaires augmente de 3 %. Néanmoins, le résultat opérationnel du groupe chute de 17 %, à 5,686 milliards d'euros, à cause notamment des frais de restructuration engagés par Chrysler. Le résultat net passe quant à lui de 4,7 milliards d'euros en 2002 à seulement 448 millions d'euros et ce, en raison non seulement de la baisse du résultat opérationnel, mais aussi d'une dépréciation d'actifs de quelque 2 milliards d'euros liée à la participation de DaimlerChrysler dans le consortium européen EADS. "L'exercice 2003 a été marqué par la faiblesse du contexte économique mondial au premier semestre et par une légère reprise en fin d'année", explique Jürgen Schrempp, P-dg du groupe DaimlerChrysler. Dans ce contexte économique particulièrement difficile, celui-ci estime néanmoins avoir réussi à tirer son épingle du jeu et à atteindre ses objectifs, même s'il avoue ne pas être complètement satisfait. "Nous ne sommes pas arrivés partout là où nous le voulions et nous ne sommes pas encore le numéro un de l'industrie automobile, confie-t-il, mais nous avons réalisé beaucoup de choses dans le groupe." Et de citer pour exemple : "Mercedes a enregistré des résultats records, Chrysler a prouvé sa capacité à maîtriser ses coûts et la division VI a trouvé le chemin vers une rentabilité durable."

50 nouveaux véhicules seront lancés dans les 3 prochaines années

La division Mercedes Car Group, si elle a enregistré une certaine baisse de ses ventes (- 1,25 %), a néanmoins vu son chiffre d'affaires et son résultat opérationnel progresser grâce à un mix produit à plus forte valeur ajoutée. Chrysler, en revanche, est en net recul et affiche une perte opérationnelle de 506 millions d'euros. Le coût des restructurations, qui a pesé à hauteur de 469 millions d'euros, explique en partie cette perte, le reste étant dû à un amoindrissement de la demande et à d'importantes campagnes d'incentives menées en Amérique du Nord. Toutefois, Jürgen Schrempp se félicite malgré tout de la politique drastique de réduction des coûts engagée par la division Chrysler, annonçant que celle-ci avait réussi à augmenter sa productivité de 8,3 % entre 2001 et 2002, et de 7 % entre 2002 et 2003. Mais, outre l'amélioration de la productivité et de l'efficacité, le groupe compte avant tout appuyer son développement sur l'enrichissement de sa gamme de produits. Pas moins de 50 nouveaux modèles toutes marques confondues sont ainsi annoncés dans les trois années à venir, dont 10 pour la marque Mercedes, qui commencera au printemps avec le lancement du nouveau SLK, et 25 pour les marques du groupe Chrysler. Par ailleurs, DaimlerChrysler dirige fortement sa stratégie sur les services liés aux voitures. La division services du groupe a ainsi enregistré un résultat opérationnel de 1,2 milliard d'euros. Un véhicule sur trois vendu par le groupe en 2003 a fait l'objet d'un financement par DaimlerChrysler Services, rappelle Jürgen Schrempp, selon qui "les clients que l'on peut gagner dans ce métier sont plus séduisants car ils sont souvent plus fidèles, renouvellent plus fréquemment leur véhicule et demandent plus d'équipement que ceux payant au comptant". Enfin, un autre axe de croissance envisagé par DaimlerChrysler est l'Asie, et plus particulièrement le marché chinois dans lequel le groupe s'est fixé l'objectif de réaliser à terme 25 % de ses ventes. Pour l'heure, le constructeur est toujours en pourparlers avec le gouvernement chinois pour implanter un site de production en Chine, ce qui lui permettrait de réduire le prix de ses véhicules sur ce marché.

L'année 2004 devrait être plus favorable

Trouver de nouveaux débouchés pour les produits du groupe semble capital tant les prévisions pour les autres marchés demeurent prudentes. "Pour 2004, nous prévoyons des perspectives plus favorables pour la croissance économique, affirme toutefois Jürgen Schrempp, et cela devrait avoir des répercussions positives sur la demande automobile." Le P-dg de DaimlerChrysler estime pouvoir légèrement augmenter le résultat opérationnel du groupe cette année, mais attend une plus nette amélioration en 2005 et 2006 quand les 50 nouveaux véhicules annoncés seront disponibles sur le marché.

Voir aussi :

• Mercedes-benz
• DaimlerChrysler France