Restructuration de GM : L’empire contre-attaque

...à se faire sentir. Au dernier trimestre 2006, le groupe a même dégagé un bénéfice de 950 millions de dollars contre un perte de plus de 6 milliards un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, dont 770 millions de dollars tirés de la cession de 51 % de sa captive financière GMAC, GM affiche tout de même un résultat positif : 180 millions de dollars de bénéfice contre 936 millions de perte un an plus tôt. Au final, sur l'ensemble de l'année, GM affiche une perte de 2 milliards de dollars soit 5 fois moins  qu'un an plus tôt ! Si l'on ne tient pas compte des éléments exceptionnels, les importantes provisions pour restructuration, GM affiche même un bénéfice de 2,2 milliards contre une perte de 3,2 milliards en 2005. L'Amérique continue d'être déficitaire (-779 millions) alors que l'Europe repasse au vert (227 millions).
"Personne ne crie victoire chez GM", a précisé à juste titre le patron du groupe, Rick Wagoner. Les analystes financiers et la bourse de New York non plus. Même si le groupe annonce avoir réduit ses coûts fixes de 6,8 milliards de dollars en 2006 et prévoit d'économiser encore 9 milliards en 2007. Mais, en attendant, il continue de perdre des parts de marché en Amérique du Nord et en Europe. En terme de chiffre d'affaires, le groupe progressent pourtant de 6 %, à 206 milliards d'euros. Pour la seconde année consécutive et probablement définitivement, GM a vendu davantage à l'étranger que sur son marché domestique, où il recule de 8,7 %. Les ventes progressent de plus de 17 % en Asie et dans le reste du monde (Amérique latine, Afrique et Moyen Orient) et dépassent désormais au cumul celles de l'Europe, stables à 2 millions de véhicules. Elément particulièrement encourageant pour son avenir, GM se classe en tête des ventes en Chine, avec 877 000 ventes (+ 32 %).

 Xavier Champagne