Renault-Nissan investit en Corée

L'Alliance accélère sa stratégie de croissance mondiale avec le déblocage de 130 millions d'euros dans son usine coréenne de Busan. Il s'agit notamment  d'accueillir la production du Nissan Rogue nouvelle génération, qui débutera sur place en 2014. La capacité annuelle de la ligne de production sera de 80 000 unités.

La production du Rogue à Busan donnera un nouvel élan à Renault Samsung Motors, qui a lancé en début d'année le "Plan de relance RSM 2012". Ce plan a pour objectif d'optimiser la compétitivité de l'outil industriel de Busan et d'élargir la gamme de véhicules RSM, qui compte actuellement quatre modèles : la compacte SM3 (qui partage beaucoup avec la Fluence), la berline familiale SM5 (Latitude en France), la grande berline SM7 (adaptée pour le marché chinois et vendue sous l'appellation Renault Talisman) et le SUV QM5, vendu sous le nom de Renault Koleos en-dehors de la Corée et plus grosse vente de Renault en Chine. Dans le cadre de son plan de relance, RSM présentera également deux nouveautés en 2013 : un petit crossover et l'électrique SM3 ZE.

Renault Samsung Motors constitue un atout majeur au sein de l'Alliance, puisqu'il permet au groupe de renforcer son expansion industrielle et ses volumes au-delà des frontières d'Europe occidentale, en particulier sur les marchés en forte croissance d'Asie-Pacifique. Renault s'est ainsi fixé pour objectif d'atteindre une part de marché de 10 % en Corée à moyen terme. Elle se situe actuellement à 7 %.

En attendant, RSM affiche, après 6 mois d'activité, des ventes mondiales en recul de 41,2 % ! Il s'est vendu 33 244 unités contre 56 503 un an plus tôt.

La production du Rogue à Busan est presque synonyme d'un retour au pays pour Nissan, car le nippon avait participé à la création de Samsung Motors en 1994. En 2000, Renault a acquis 70,1 % du coréen et créé Renault Samsung Motors, devenant ainsi le premier constructeur automobile européen à s'implanter en Corée du Sud. Depuis, Renault a renforcé sa participation et détient désormais 80,1 % du capital.