Renault bien sur la route de 2016

Alors que le constructeur a connu un niveau de ventes record en 2011 avec 2,7 millions de véhicules vendus (+3,6 %), le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 42,628 milliards d’euros, en hausse de 9,4 %, dont 40,679 milliards pour la seule partie automobile.

La marge opérationnelle de l’activité automobile s’élevait l’an dernier à 330 millions d’euros, en baisse de 66 millions d’euros. Un recul en partie compensé par la hausse de la contribution de l’activité financement, qui a clos 2011 en progrès de 58 millions d’euros à 761 millions d’euros. “Malheureusement, la seule vente VN n’est aujourd’hui pas rentable si on ne tient pas compte des pièces, du service et du financement”, reconnaît d’ailleurs Carlos Ghosn. La marge opérationnelle du groupe a ainsi atteint 1,091 milliard d’euros, soit 2,6 % du CA, en retrait de 0,2 point.

Plus de 2 milliards d'euros de résultat net

La hausse des volumes (+ 455 millions d’euros) et la réduction des coûts engendrée par le plan “monozukuri” (environ 500 millions d’euros) ont permis l’an dernier d’engranger près de 1 milliard d’euros de cash. Malheureusement, ces apports n’ont pas complétement compensé l’effet négatif des taux de change (-199 millions d’euros), la dégradation du mix/prix (-245 millions d’euros) et surtout la hausse des matières premières (-509 millions d’euros) survenue l’an dernier.

Au final, le groupe a ainsi dégagé un résultat d’exploitation de 1,244 milliard d’euros, en progrès de 96 % par rapport à 2010, mais un bénéfice net de 2,092 milliards d’euros en recul de 1,351 milliard d’euros (-39 %).

Une dette historiquement basse

Alors que son objectif initial pour l’année écoulée était de générer un free cash flow de 500 millions d’euros, Renault a finalement dégagé un free cash flow opérationnel de 1,084 milliard d’euros, en droite ligne de ses objectifs 2016. La baisse à ce sujet (-586 millions d’euros) a donc finalement été moins importante que prévu (1,670 milliard d’euros en 2010).

Pour la 3e année consécutive, le constructeur affiche donc une dette nette à la baisse. L’an dernier, la dette nette de l'automobile a même atteint son niveau historiquement le plus bas depuis 1998 avec 299 millions d’euros, en baisse de 80 % sur un an. Le groupe français dispose d’une réserve de liquidité de 11,4 milliards d’euros pour la partie automobile et de 6,3 milliards d’euros pour RCI Banque.

Notons que Renault a tiré 1,524 milliard d’euros de sa participation aux résultats des entreprises associées, dont 1,332 milliard de Nissan, 136 millions d'euros d'AB Volvo et 49 millions d'euros d’Avtovaz.