Quand les volumes tuent la marge
...sur la plupart des marchés d'Europe occidentale, le développement des ventes flottes avec buy backs, sans parler des immatriculations sur parc ou en VD, placent les constructeurs européens dans une situation financière d'autant plus délicate que leurs investissements dans les pays émergents ne semblent pas près d'être rentabilisés.
Ainsi, Claude Satinet, le patron de Citroën, peut se targuer d'avoir des volumes en hausse de 2,7 % en Europe mais qualifie en revanche de "modérée" sa satisfaction sur sa rentabilité 2003 ; Frédéric Saint-Geours, qui doit pour sa part justifier une chute des ventes de Peugeot de 7,5 % en Europe, dit avoir refusé de s'engager dans la voie des promotions au détriment volontaire de sa part de marché ; enfin, François Hinfray, pour Renault, assure avoir mené dès 2003 une politique favorisant la marge au volume en France, en réduisant notamment les livraisons aux loueurs courte durée. En d'autres termes, si les volumes baissent, la marge augmente et inversement.
Cette politique commerciale est-elle durable ? La rentabilité dans l'industrie automobile est un calcul complexe et quand certains constructeurs achètent ponctuellement des parts de marché, se retirer du jeu n'est pas forcément une solution pérenne.
Xavier Champagne
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.