PGO à nouveau sur les rails
...depuis la validation du plan de continuation par le tribunal de commerce d'Alès, le petit constructeur gardois envisage à nouveau l'avenir. Un avenir prometteur selon Mohamed Zouhir Boudemagh, le président du directoire. Et ce, malgré un passif déclaré de 8 millions d'euros. Toutefois, ce chiffre - en fait bien inférieur en réalité - est totalement intégré au plan de continuation qui comprend également une augmentation de capital de 10 millions d'euros. "Pour ce faire, la cotation de l'action sur le marché libre de Paris va reprendre une fois que les résultats financiers de l'année 2006 seront certifiés par les commissaires aux comptes et les prospectus visés par les autorités boursières", précise le président du directoire avant de poursuivre : "Une fois la cotation effective, l'augmentation pourra débuter, mais nous sommes déjà assurés de lever les 10 millions d'euros car les actionnaires (Nasser International, Al Atlas of Cars et Symex International) ont garanti d'injecter cette somme au cas où le marché ne répondrait pas très favorablement." L'avenir financier de PGO semble donc être assuré. En outre, les projets ne manquent pas.
Une nouvelle usine à Alès
Le premier étant la construction d'une nouvelle usine. "Les actionnaires ont un plan ambitieux pour la marque, confie Mohamed Zouhir Boudemagh, ils vont financer l'acquisition d'un terrain, toujours dans la région d'Alès, afin d'y construire une nouvelle usine permettant d'atteindre une production de 4 unités par jour". Ce chiffre prête à sourire face aux mastodontes automobiles qui atteignent ce volume en quelques minutes, mais pour PGO, il s'agit ni plus ni moins que de doubler la production. En effet, le site actuel sera capable, cet été, de produire 2 unités par jour. Dans 24 mois environ, ce nouvel outil industriel, qui nécessite un investissement de 6 à 8 millions d'euros (prévus dans le plan de continuation), devrait être une réalité. A la question : "Pourquoi poursuivre la production en France ?", le président a été très clair : "Produire en France est un gage de qualité. Puis à Alès, nous bénéficions de personnels qualifiés ainsi que du dynamisme de la région qui est encore appelée à se développer dans les années à venir." Concernant le personnel, dont le nombre a été divisé par deux après le plan social qui a suivi le dépôt de bilan, PGO recommence aujourd'hui à embaucher. En effet, la société compte 72 salariés et devrait encore augmenter ses effectifs avec la nouvelle usine.
Quant aux produits, me direz-vous ? PGO a mis à profit cette période tumultueuse pour les revoir.
PRECISIONL’article intitulé “PGO à nouveau sur les rails” de notre numéro 998 page 10 comportait une erreur. En effet, il fallait lire que le directeur technique de PGO est Jean-Sylvain Dupré et non Gilles Dupré comme nous l’avions écrit. |
Côté tarifs, l'évolution faciale est importante mais le changement de philosophie l'explique : "Avant il fallait compter 30 000 euros pour un Speedster II auquel il convenait d'ajouter de nombreuses options. Aujourd'hui, il est facturé 37 900 euros totalement équipé et il faut compter 39 900 euros pour la Cévennes."
Christophe Jaussaud
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