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Constructeurs

PGO à nouveau sur les rails

Publié le 13 avril 2007

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Après deux années mouvementées, PGO envisage aujourd'hui un avenir plus serein. Une augmentation de capital de 10 millions d'euros est programmée avant la fin de l'année permettant notamment la construction d'une nouvelle usine à Alès. PGO semble sortir du tunnel ! En effet...

...depuis la validation du plan de continuation par le tribunal de commerce d'Alès, le petit constructeur gardois envisage à nouveau l'avenir. Un avenir prometteur selon Mohamed Zouhir Boudemagh, le président du directoire. Et ce, malgré un passif déclaré de 8 millions d'euros. Toutefois, ce chiffre - en fait bien inférieur en réalité - est totalement intégré au plan de continuation qui comprend également une augmentation de capital de 10 millions d'euros. "Pour ce faire, la cotation de l'action sur le marché libre de Paris va reprendre une fois que les résultats financiers de l'année 2006 seront certifiés par les commissaires aux comptes et les prospectus visés par les autorités boursières", précise le président du directoire avant de poursuivre : "Une fois la cotation effective, l'augmentation pourra débuter, mais nous sommes déjà assurés de lever les 10 millions d'euros car les actionnaires (Nasser International, Al Atlas of Cars et Symex International) ont garanti d'injecter cette somme au cas où le marché ne répondrait pas très favorablement." L'avenir financier de PGO semble donc être assuré. En outre, les projets ne manquent pas.

Une nouvelle usine à Alès

Le premier étant la construction d'une nouvelle usine. "Les actionnaires ont un plan ambitieux pour la marque, confie Mohamed Zouhir Boudemagh, ils vont financer l'acquisition d'un terrain, toujours dans la région d'Alès, afin d'y construire une nouvelle usine permettant d'atteindre une production de 4 unités par jour". Ce chiffre prête à sourire face aux mastodontes automobiles qui atteignent ce volume en quelques minutes, mais pour PGO, il s'agit ni plus ni moins que de doubler la production. En effet, le site actuel sera capable, cet été, de produire 2 unités par jour. Dans 24 mois environ, ce nouvel outil industriel, qui nécessite un investissement de 6 à 8 millions d'euros (prévus dans le plan de continuation), devrait être une réalité. A la question : "Pourquoi poursuivre la production en France ?", le président a été très clair : "Produire en France est un gage de qualité. Puis à Alès, nous bénéficions de personnels qualifiés ainsi que du dynamisme de la région qui est encore appelée à se développer dans les années à venir." Concernant le personnel, dont le nombre a été divisé par deux après le plan social qui a suivi le dépôt de bilan, PGO recommence aujourd'hui à embaucher. En effet, la société compte 72 salariés et devrait encore augmenter ses effectifs avec la nouvelle usine.
Quant aux produits, me direz-vous ? PGO a mis à profit cette période tumultueuse pour les revoir.




PRECISION

L’article intitulé “PGO à nouveau sur les rails” de notre numéro 998 page 10 comportait une erreur. En effet, il fallait lire que le directeur technique de PGO est Jean-Sylvain Dupré et non Gilles Dupré comme nous l’avions écrit.

En confiant sa direction technique à Gilles Dupré, notamment connu pour avoir conçu et développé la Berlinette Echappement de Michel Hommell. "Nous allons consolider notre position avec les deux produits existants, explique Mohamed Zouhir Boudemagh, car aussi bien le Speedster II, lancé en 2004, que la Cévennes, lancée en 2005, n'ont pas pu réellement être exploités commercialement". Le dirigeant nous promet également une surprise : "Nous devrions annoncer d'ici peu une coopération avec un designer français de renom pour notre troisième modèle." Et pour vendre ces modèles, PGO doit reprendre le développement de son réseau. "Il s'est écroulé après le redressement judiciaire, regrette le président, mais notre but est de revenir à 12 ou 15 points de vente en France. Nous allons également créer une vitrine PGO à Paris mais qui ne sera pas un point de vente". Le développement à l'international est l'autre axe stratégique du petit constructeur. L'Europe au sens large mais également le Moyen-Orient où les trois principaux actionnaires de PGO possèdent de solides réseaux de distribution.
Côté tarifs, l'évolution faciale est importante mais le changement de philosophie l'explique : "Avant il fallait compter 30 000 euros pour un Speedster II auquel il convenait d'ajouter de nombreuses options. Aujourd'hui, il est facturé 37 900 euros totalement équipé et il faut compter 39 900 euros pour la Cévennes."


Christophe Jaussaud

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