OPEL Insignia : Rupture salvatrice ?
Toutefois, parmi cette kyrielle de mauvaises nouvelles, un rayon de soleil vient de percer. L'Insignia prouve que les équipes de Rüsselsheim n'ont en rien abdiqué. Bien au contraire. Cette nouvelle berline est sans doute l'une des Opel les plus abouties. En plus d'avoir remporté le prestigieux prix de la Voiture de l'Année 2009, elle semble déjà séduire. En effet, depuis son lancement en Europe, Opel a enregistré plus de 60 000 commandes. Même sentiment en France, où le réseau en a enregistré, depuis son lancement le 25 janvier, plus de 2 100. L'objectif de 5 % de parts de segment avoué par Yves Pasquier-Desvignes, le directeur marketing et commercial d'Opel France, ne semble donc pas irréaliste. En volume cela pourrait se traduire par un chiffre voisin de 10 000 unités à condition que le segment M2 reste proche de 200 000 unités. Un segment très concurrentiel toutefois avec les françaises C5, 407 et Laguna, sans oublier les Passat, Mondeo et autres Avensis. Mais cette Insignia a de nombreux atouts pour qu'Opel retrouve une place de choix sur ce segment.
Un style qui sera décliné sur le reste de la gamme
L'INSIGNIA EN BREF
Disponible 10 000 unités en année pleine Principales concurrentes l'Insignia 2.0 CDTi 130 ch Cosmo (27 5 000 euros) :
Ford Mondeo 2.0 TDCi 140 DPF Titanium 5 p (27 700 euros) ; Renault Laguna 2.0 dCi 130 fap (28 750 euros) Essence : De 21 600 à 37 300 € Diesel : De 24 600 à 32 400 € |
Nouveau nom, nouvelle voiture, nouvelles ambitions. C'est par ces mots qu'a débuté la présentation de cette Insignia. Notons toutefois que le nom Insignia a été testé sur un concept présenté au salon de Francfort en 2003. D'ailleurs, la face avant de l'Insignia cuvée 2009 en est très proche. Six ans et une Vectra au design discutable les séparent mais pour Mark Adams, le vice-président du design de GM Europe, c'était impératif (JA 1052/1053 p 18). En effet, selon lui, "La 1re génération de Vectra a connu des problèmes de qualité et la Vectra 2 avait donc pour mission de reconstruire les valeurs de robustesse et de qualités liées à la marque. Ce n'est que sur une base saine que nous pouvions lancer l'Insignia avec la rupture qu'elle marque. En brûlant cette étape, nous aurions tout simplement mis en danger l'Insignia. C'est l'éternelle histoire de la maison et des fondations." Pour le reste, Alain Visser, patron de la marque Opel, la résume parfaitement : "Elle offre un mélange réussi de design original, de plaisir de conduite et de grandes innovations technologiques, le tout pour un prix raisonnable." Bien que la subjectivité soit toujours de mise dans ce domaine, reconnaissons que le design est réussi. De plus, ce nouveau vocabulaire stylistique va être décliné sur la future gamme. Pour Bertrand Bach, un designer français de l'équipe, il s'agissait de redonner de l'élan à la marque via le design. Et ce sera également le cas avec le SportTourer qu'il a dessiné (voir entretien). Mais le design, bien que déterminant, ne peut garantir le succès. Le nouveau vaisseau amiral d'Opel peut compter sur une très large palette de nouvelles motorisations ainsi que sur des technologies jusqu'ici aperçues sur des segments supérieurs.
4 motorisations Diesel pour 95 % des ventes
Pas moins de 9 motorisations sont au programme ! Honneur au Diesel qui devrait représenter 95 % des ventes dans l'hexagone. L'Insignia décline un nouveau bloc 2.0 CDTi en 4 niveaux de puissance : 110, 130, 160 et 190 ch. Ce dernier faisant son apparition sur le SportTourer en avril prochain. De plus, une version EcoFlex sera bientôt disponible, notamment pour les flottes qui pèsent plus de 40 % dans le mix des ventes. Cette variante qui émettra mois de 140 de CO2/km s'appuiera sur la version 160 chevaux de cette nouvelle génération de mécanique Diesel. Quant à la gamme essence, le downsizing est au centre des évolutions. En effet, en plus d'un petit 1.6 Turbo développant 180 chevaux, bientôt disponible, Opel inaugure un bloc 2.0 Turbo dont la puissance est passée à 220 chevaux. Ce dernier peut d'ailleurs être associé à une transmission intégrale comme le 2.8 V6 de 260 chevaux. Baptisée Adaptative 4x4, cette transmission réagit en 80 millisecondes et est capable de faire varier le couple de 0 à 100 % entre les essieux avant et arrière. De plus, Opel propose en option un différentiel électronique à glissement limité. Les suspensions et le châssis d'une manière générale ne sont pas en reste avec le FlexRide. Ce nouveau système, dont l'électronique de gestion a été développée en interne, permet d'offrir un comportement optimum. En effet, bien que seulement trois modes soient à disposition du conducteur, Normal, Sport et Tour, il s'appuie sur 11 situations de conduite afin de coller au mieux en toutes circonstances. Dans les faits, si le conducteur a sélectionné le mode Tour, le mode Sport peut toutefois prendre seul le relais si la cadence de conduite augmente. Une personnalisation des réglages est même possible.
Le plein de technologies
Photo : Que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, le motif de l'aile, également appelé virgule, revient sans cesse pour asseoir la cohérence de la nouvelle signature stylistique Opel.
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