Nouveau traitement pour le patient suédois
Les 245 millions d'euros qu'attendait Victor Muller, le patron de Saab, ne viendront sans doute pas. En effet, le constructeur suédois a fait savoir dans un communiqué, "avoir donné un préavis de résiliation avec effet immédiat des accords signés en juillet 2011" avec les chinois Pang Da et Zhejiang Youngman Lotus Automobile.
La raison ? Les acteurs chinois n'auraient pas confirmé leurs engagements datant des accords de juillet et octobre derniers. En revanche, ils auraient proposé, le 19 et le 22 octobre, le rachat de la totalité des actions du constructeur suédois pour un montant jugé inacceptable par ce dernier. Si aucun chiffre officiel n'a circulé, le quotidien suédois Svenka Dagbladet avance la somme de 200 millions de couronnes, soit un peu moins de 22 millions d'euros. Pour mémoire, Spyker, depuis devenu Swedish Automobile, avait déboursé 400 millions de dollars pour racheter Saab à GM en 2010. Cependant, Swedish Automobile n'a pas fermé la porte à d'autres propositions. Ce nouvel "épisode chinois" n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'avenir de Saab qui est dans une phase de restructuration autorisée par la justice suédoise. En effet, le constructeur suédois a trois mois, depuis le 22 septembre dernier, pour mettre sur pied un futur viable.
North Street Capital à nouveau à la rescousse
Il le sera peut être grâce à l'accord que Swedish Automobile a signé, le 20 octobre, avec North Street Capital. Dans un premier temps, le fonds américain a acheté 2 386 635 actions ordinaires de Swedish Automobile, soit 10 millions de dollars qui viendront fluidifier la trésorerie de l'entreprise. De plus, Saab va obtenir du fonds, un prêt de 60 millions de dollars, grâce à des garanties de premier rang sur des actifs et de deuxième rang sur la garantie promise par l'officice national de la dette en Suéde (OND). Pour mémoire, North Street Capital avait déjà racheté, en septembre dernier, la marque Spyker à Swedish Automobile pour 32 millions d'euros.
Saab peut donc, pour l'heure, respirer mais cet accord avec l'américain n'est sans doute pas suffisant pour assurer l'avenir du constructeur dont Victor Muller estimait les dettes à 150 millions d'euros.
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