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Constructeurs

Nouveau challenge pour Pescarolo Sport

Publié le 30 avril 2004

Par Marc David
6 min de lecture
La saison 2004 marque le début d'une nouvelle étape pour Pescarolo Sport. La page se tourne pour l'écurie d'Henri Pescarolo. Après quatre saisons d'une aventure humaine et sportive intense avec Peugeot, le partenariat mené dans le cadre du programme d'Endurance (avec pour meilleur...
La saison 2004 marque le début d'une nouvelle étape pour Pescarolo Sport. La page se tourne pour l'écurie d'Henri Pescarolo. Après quatre saisons d'une aventure humaine et sportive intense avec Peugeot, le partenariat mené dans le cadre du programme d'Endurance (avec pour meilleur...

...résultat une 4e place acquise lors de l'édition 2000 des 24 Heures) s'est achevé comme prévu l'hiver dernier. En revanche, comme on le sait, la collaboration entre le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans (en 33 participations) et le Lion continue sur d'autres terrains puisque Pescarolo Sport a reçu la mission de faire gagner les coupés 406 Silhouette "officiels" engagés par la marque dans le championnat de France de Supertourisme. Mission qui, soit dit en passant, se présente au mieux puisque Soheil Ayari se positionne déjà en leader du championnat après ses deux victoires lors du rendez-vous de Nogaro, manche d'ouverture de la saison...

Le V6 Peugeot a laissé place au V10 Judd

Ainsi, pour remplacer le V6 issu de la 607 qui équipait ses prototypes, les "Verts" se sont-ils tournés vers la firme britannique Judd et son nouveau V10 de 5 litres. Issu de la F1, ce superbe bloc à 72° au centre de gravité très bas est une évolution du moteur 4 litres qui a démontré de belles qualités de performance et de fiabilité lors des deux dernières éditions des 24 Heures du Mans ; qualités encore améliorées cette saison grâce à une augmentation de cylindrée de 1 000 cm3 et à un régime de rotation abaissé. Mais, surtout, outre sa puissance de plus de 600 ch à 7 800 tr/mn (avec les brides de 32,7 mm), ce moteur offre un couple très avantageux de 61,5 mkg. "Le passage du V6 double turbo au V10 atmosphérique nous a imposé un travail de recherche et de développement considérable, d'autant que nous avons modifié en totalité l'environnement et l'implantation des organes périphériques, explique Henri Pescarolo, directeur général de Pescarolo Sport. Fixations supérieures et inférieures, entretoise, circuits d'eau et d'huile, radiateurs, échangeurs, faisceau électrique, boîte à air, etc., bref, l'intégralité des systèmes a été repensée."

Aérodynamique revue et corrigée

Côté transmission, Pescarolo Sport a conservé la même boîte de vitesses X-Trac séquentielle à 6 rapports, équipée de la commande semi-automatique Megaline. "Un ensemble à la fiabilité éprouvée, atout essentiel cette année où la nouvelle réglementation technique des 24 Heures interdit désormais tout changement de boîte de vitesses durant la course", souligne Henri Pescarolo. Parallèlement, le châssis et la carrosserie de la C60 ont été eux aussi profondément transformés pendant l'hiver. Exploitant les enseignements de la saison 2003, André de Cortanze a retouché l'aérodynamique, tandis que Claude Galopin a revu les suspensions (à double triangle, poussants et combinés ressorts-amortisseurs Extremtech horizontaux). "Compte tenu de la somme d'évolutions réalisées par notre écurie depuis deux ans sur ces châssis, ceux-ci méritent désormais légitimement leur nom, reprend Henri Pescarolo. Ce sont donc deux "Pescarolo C60-Judd" qui seront engagées aux 24 Heures 2004, avec l'objectif de figurer sur l'une des marches du podium." Une tâche à laquelle vont se soumettre des pilotes aussi confirmés que Soheil Ayari, Emmanuel Collard, Sébastien Bourdais, Erik Comas, Nicolas Minassian et Benoît Treluyer.


Marc David





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Partenaires

Playstation, l'Agence spatiale européenne (ESA), Nexx Assurance, La Région des Pays de la Loire et en particulier La Sarthe, Audas Distribution, etc., voilà les principaux partenaires de Pescarolo Sport. Pour ce qui concerne plus particulièrement l'automobile, ceux-ci ont pour nom Motul, Michelin, SNR Roulements et Carglass. Entre autres...






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Essais préliminaires : Audi devant

Intraitables aux dernières 12 Heures de Sebring en mars dernier, les Audi R8 ont à nouveau dominé les essais préliminaires des 24 Heures en ce dimanche 25 avril. Cette année, elles sont quatre à défendre les intérêts de la marque d'Ingolstadt, par le biais de trois écuries privées : Champion Racing, UK Veloqx, qui engage deux voitures, et Goh. Bilan des opérations : l'Ecossais Allan McNish, au volant d'un des protos R8 (qu'il partage avec les Allemands Biela et Kaffer) engagés par Audi UK, a battu pour quelque 2/10e de seconde la pole établie par Bentley en 2003 (3'32''615 contre 3'32''843). En fait, les quatre Audi figurent aux quatre premières places, suivies par une Zytec, deux Dome et les C60-Judd de Pescarolo. En catégorie GTS, avantage provisoire aux Chevrolet Corvette (GM étant le seul constructeur engagé officiellement cette année), devant les Ferrari 550 Maranello.






2 questions à

Ange Pasquali : team manager de Panasonic Toyota Racing (*)<



"Il nous faut concrétiser sur les premiers Grand Prix européens"


JA Il faut le reconnaître, les résultats enregistrés par Toyota en début de saison demeurent en deçà des objectifs fixés. Quelle est votre analyse ?
Ange Pasquali Si l'on se penche sur le premier Grand Prix en Australie, il est certain que nous n'étions pas compétitifs. Comme le prouvent nos résultats puisque nous terminons à deux tours. Cela dit, nous savons où nous en sommes dans la mesure où nous avons fait un bond en avant par rapport à nos résultats de la saison passée. Le problème est que les autres équipes ont fait un bond encore plus important... Nous devons travailler dur pour faire en sorte de combler cet écart. Bon, nous avons enregistré une nette amélioration au GP de Malaisie car nous aurions pu accrocher un point. De même, à Bahrein, nous étions vraiment à la porte des points grâce à un rythme régulier (qualifiés aux 8e et 9e rangs sur la grille de départ, Olivier Panis et Christiano Da Matta terminent respectivement à la 9e et 10e places, NDLR). Pour des raisons diverses, le rendez-vous d'Imola ne nous a pas permis de concrétiser, mais nous devons absolument y parvenir sur les premiers Grands Prix européens.


JA Quelles sont les prochaines évolutions à venir sur la voiture ?
AP Pour le GP de Saint-Marin à Imola, l'une des modifications (validée lors d'une séance d'essais privée sur le circuit du Castellet) portait sur le centre de gravité, que nous avons réussi à abaisser légèrement. En fait, nous progressons constamment et nous espérons faire un bond en avant beaucoup plus important en milieu de saison, lors des rendez-vous de Magny-Cours et de Silverstone. Une chose est certaine, notre bureau d'études travaille sans relâche, à l'instar de notre soufflerie qui tourne jour et nuit. Depuis l'arrivée de Mike Gascoyne, les directions techniques sont très claires et, d'ici quelques Grands Prix, nous devrions en toucher les dividendes. D'ailleurs, nos performances sont déjà sur la courbe ascendante. La F1 n'est pas une science exacte, il faut se remettre constamment en question, une démarche d'autant plus difficile pour une équipe comme la nôtre qui, ne l'oublions pas, est encore jeune. Jusqu'à présent, nous n'avons que 37 GP à notre actif.

(*) Rencontré lors de la soirée du Rendez-Vous Toyota sur les Champs-Elysées.

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