...et bien disparu.
Même si la prudence reste de mise dans le contexte actuel, le marché français, sous l'effet conjugué du bonus-malus et de la prime à la casse, a vu ses immatriculations progresser de 0,2 % sur le premier semestre. Un phénomène amplificateur qui se confirme également en Allemagne ou en Italie. De bonnes nouvelles mais qui ne devraient toutefois pas inverser la tendance à l'échelle du continent où un repli annuel voisin de 15 % reste d'actualité selon les analystes. Revenons sur le marché français où les petites voitures "bonusables" continuent de progresser avec une part qui dépasse aujourd'hui 54 % (44,7 % en 2008 et 30,4 % en 2007). Mais cette augmentation n'a pas que des bons côtés. En effet, si les volumes et les primes qui peuvent y être associées sont au rendez-vous, la rentabilité des affaires est en berne. L'année 2009 sera donc bel et bien difficile pour les réseaux avant une année 2010 qui ne s'annonce pas meilleure. Au contraire. Si le bonus-malus va perdurer, avec un abaissement des seuils de CO2, la prime à la casse, qui depuis janvier concerne plus de 20 % des immatriculations françaises, devrait disparaître. Cela semble acquis. Seule une sortie graduelle ou non fait encore débat. Cependant, cette conséquence, bien qu'inquiétante, n'est pas une première puisque après les Juppettes et Balladurettes, le marché français avait dû faire face à un trou d'air, une chute de 19,7 % en 1997.
Dans ce contexte, côté français, Citroën est incontestablement la marque qui affiche les meilleurs résultats avec une progression de 11,2 % sur le premier semestre. Xavier Chardon, directeur commercial France de la marque, s'est félicité de ses bons résultats. Il faut dire que ce mois de juin 2009 est le meilleur mois de la marque depuis 1970. De la même manière, avec 15,9 % de parts de marché à fin juin, Citroën tutoie des sommets qu'elle n'avait plus connus depuis 30 ans ! Pour Peugeot, ce n'est pas la même dynamique avec un recul de 3,3 % depuis le début de l'année, mais Christophe Bergerand, directeur France de la marque, est assez optimiste pour le second semestre 2009 avec notamment l'aide du 3008 qui totalise déjà 10 000 commandes dans l'Hexagone. L'autre groupe Français, Renault, affiche quant à lui un recul de 1,9 % sur le semestre. En effet, les 11,1 % de gagnés par Dacia durant ces six premiers mois (+87,7 % en juin) ne peuvent compenser les 3 % perdus par la marque Renault. Toutefois, a l'image du Lion, les perspectives de Renault sont meilleures pour le second semestre. Parmi les marques importées, si les tendances des mois précédents ne sont pas bouleversées, certains créent la surprise ou redressent la tête. Pour 25 unités de plus sur le mois de juin, Ford chipe à Volkswagen le titre de première marque importée. Cependant, sur le premier semestre, Volkswagen (+10,8 % à 78 723 unités) reste devant Ford (+4,9 % à 65 679 unités). Derrière eux, Toyota-Lexus souffre encore avec 16,3 % de perdus en juin et –13,2 % au cumul à 44 843 unités. Avec un volume assez proche (42 428 unités au cumul) Opel connaît encore un mois de juin à –19 %. Cependant, Opel affirme que ses ventes à particuliers donnent satisfactions. A l'inverse, c'est une habitude aujourd'hui, la marque Fiat reste abonnée à la croissance avec 10 % de mieux sur le premier semestre (44 022 unités). Une orientation positive valable pour l'ensemble du groupe puisque Alfa Romeo et Lancia gagnent également du terrain. Au chapitre des belles performances, il faut encore noter Hyundai, Suzuki où encore Seat. Dans l'univers Premium, si Audi affiche une croissance sereine avec 7,9 % de gagnés en six mois, BMW reste en panne avec –18,2 % en juin et –19,6 % depuis le début de l'année. En revanche, Mercedes a réalisé un superbe mois de juin avec 39,9 % de mieux, lui permettant d'afficher une croissance de 0,6 % sur l'année.
Photo : Citroën a déjà livré 12 000 C3 Picasso.
