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Constructeurs

Mercedes refuse de céder

Publié le 19 juillet 2013

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Le dossier du nouveau gaz réfrigérant prend désormais des allures d’intrigue florentine… Et face au blocage français, la direction de Mercedes exprime son incompréhension.
L’enjeu est de taille pour Mercedes, car les Classe A, B, et CLA représentent 50 % des ventes de la marque en France.

Depuis le 12 juin dernier, l’administration française bloque donc les immatriculations des Mercedes-Benz Classe A, B, CLA et SL. En cause, le fait que ces modèles utilisent encore le gaz réfrigérant R134a qu’une directive européenne interdit sur les nouveaux modèles depuis le 1er janvier. Pour être en conformité avec cette directive, il faut utiliser le HFO-1234yf, développé conjointement par Honeywell et DuPont. En effet, d’autres solutions sont à l’étude, sans pour autant être disponibles. Les dirigeants de Daimler expliquent leur refus d’utiliser le HFO-1234yf pour des strictes raisons de sécurité. A l’appui, des vidéos de tests “maison”, mais le souci réside dans le fait qu’ils soient “maison”… “La sécurité de nos clients est une valeur sacro-sainte du groupe et nous ne céderons pas sur ce dossier”, affirme Chris Horn, directeur de la communication Monde de Mercedes-Benz Cars.

Gestion de crise vis-à-vis du réseau et des clients

Face à cette situation préoccupante et isolée, la France étant pour l’heure le seul pays à avoir pris cette décision dans l’Union, Marc Langenbrinck, directeur général de Mercedes-Benz Cars, exprime son incompréhension, tout en refusant de spéculer sur d’hypothétiques manœuvres politiques. Il se veut prosaïque : “Mon rôle est de m’occuper des clients et du réseau. C’est pourquoi nous avons mis en place le service “Garantie mobilité” qui assure notamment un véhicule gratuit de même gamme ou surclassé aux clients concernés, avec l’aide du réseau”. Un système “onéreux” pour le groupe, reconnaît-il, surtout que les Classe A, B et CLA représentent la moitié des ventes de la marque en France et que ces modèles connaissent un lancement à succès. Chez Mercedes, on ne comprend pas la situation qui génère en outre des à-coups de trésorerie dans le réseau. La situation devrait se décanter sous peu : outre une rencontre entre Daimler et Renault, une réunion aura eu lieu à la Commission Européenne. En revanche, le feuilleton sur ce gaz n’est pas terminé, d’autant que de nouveaux tests ont été commandés au KBA allemand.
 

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