Leurs yeux se rencontrèrent… sur le quai de rechargement des batteries
Cependant, et même s'il ne s'agit nullement de condamner cette technologie, quelques questions demeurent en suspens…
Au premier chef, on peut s'interroger sur la pertinence des stratégies s'échinant à présenter le véhicule électrique comme une panacée pour le particulier. En pleine dépression, le slogan "dépenser plus pour rouler moins" ne semble pourtant pas être le ticket gagnant. L'argument de la pédagogie - ce vieux rêve d'éduquer le quidam - fait long feu… On ne voit guère qu'un gage de bonne foi vis-à-vis d'Etats redevenus pygmalions le temps d'une crise. En effet, à court terme, le véhicule électrique semble surtout indiqué pour les flottes (voire les centres-villes sous de nouveaux modes de consommation de la mobilité). Des flottes qui connaissent et minutent leurs trajets et qui sont susceptibles de réaliser des tests-pilotes centralisés sur l'entretien et la réparation. De plus, lesdites flottes représentent le volume le plus fiable du parc mondial et sous l'angle environnemental, l'empreinte de l'industrie automobile serait ainsi significativement et durablement réduite.
Par ailleurs, ce choix de raison pourrait nous prémunir contre certains concours d'improvisations, la construction d'une filière électrique ne se décrétant pas du jour au lendemain. En outre, il permettrait de dégager du temps pour mener à bien d'autres recherches, ce qui ne saurait désintéresser les américains et les européens, sachant par exemple que 50 % des réserves connues de lithium sont situées en Chine, notamment au Tibet…
Lors de leur dernière rencontre, Frédéric Moreau préfère se dégager des bras de Marie Arnoux "pour ne pas dégrader son idéal". A méditer.
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