L'Europe veut un nouveau cycle d'homologation pour les hybrides rechargeables

L'Union européenne a durci les règles pour mesurer les émissions de CO2 des voitures hybrides rechargeables afin qu'elles correspondent davantage aux situations de conduite réelle, alors que les calculs actuels font la part belle au mode électrique du véhicule.

"Des études montrent des écarts significatifs entre les émissions des hybrides rechargeables en conduite réelle, et celles calculées avec la méthodologie actuelle", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la Commission européenne. Un comité d'experts représentant les Vingt-Sept a révisé, mardi 5 juillet 2022, la réglementation encadrant la certification de ces mesures, "pour garantir qu'elles représentent mieux l'usage réel".

La modification concerne notamment la part de la conduite électrique utilisée pour calculer les émissions de CO2 d'un véhicule. A partir de 2025, cette part de l'électrique sera réduite, et après 2027, le calcul s'alignera sur l'usage réel, sur la base des données collectées à partir des compteurs de consommation de carburant embarqués.

A lire aussi : Lobbying automobile : 1 point pour les ONG - 0 pour les constructeurs

Comme pour la fin des moteurs thermiques, le débat va donc être tranché par l'Europe. Une fois de plus les arguments des constructeurs, devenus inaudibles depuis le Dieselgate, ont été balayés par le lobbying des associations environnementales.

Que la voiture soit essence, diesel, électrique ou hybride rechargeable, c'est avant tout l'usage qui en est fait qui détermine sa performance. Oui, bien sûr, un hybride rechargeable qui n'est jamais rechargé n'a aucun sens. Pas plus qu'un véhicule électrique rechargé avec de l'électricité produite par des centrales à charbon.

La mobilité n'est pas verte ou noire. Comme toujours, il y a des nuances que chacune des parties feint de ne pas voir. La mutation de la mobilité qui est engagée actuellement mériterait bien plus d'écoute et sans doute un peu plus de "terrain".