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Constructeurs

Les victimes passent à l’offensive

Publié le 3 juin 2005

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Différents automobilistes, qui se disent victimes des régulateurs de vitesse de leurs véhicules Renault, se sont regroupés en association afin d'être plus efficaces dans leur combat judiciaire. De nombreuses expertises sont toujours en cours. Au fil des semaines, ce qu'il...

...faut bien dénommer l'affaire des régulateurs de vitesse prend toujours plus d'ampleur. Et ce pour au moins trois raisons. D'une part, et malheureusement, les accidents qui seraient dus à ces fameux régulateurs s'additionnent les uns aux autres. D'autre part, les victimes s'organisent, les procédures judiciaires se multiplient. Enfin, les non-réponses de Renault entretiennent la polémique et nourrissent toutes les interrogations.
La principale évolution dans ce dossier réside dans la farouche volonté des victimes de ce type d'accidents de connaître la vérité et de faire établir les responsabilités. Des propriétaires de véhicules Renault se disant victimes d'un dysfonctionnement de leur régulateur de vitesse viennent ainsi de créer une Association droit des victimes de régulateur de vitesse (ADVRV). "Il est très important pour les victimes de se regrouper, car il apparaît très difficile de caractériser les pannes de régulateur lorsqu'elles sont prises isolément. C'est pourquoi la recherche de témoignage de victimes qui ne se connaissent pas revêt une importance particulière", a expliqué Pierre Sirgue, l'un des avocats de cette association. Les objectifs de cette association sont, notamment, que le constructeur rappelle ses véhicules et que le gouvernement prenne des mesures en vertu du principe de précaution.

Différentes expertises indépendantes sont engagées

Les avocats n'excluent pas la possibilité que les éventuelles défaillances des régulateurs de vitesse soient directement liées à des problèmes intervenus sur d'autres équipements électroniques du véhicule, comme l'ABS ou l'ESP, ou encore soient la résultante de champs électromagnétiques.
Sur le plan judiciaire, les avocats de l'association ont indiqué que cinq procédures avaient été ouvertes au pénal et deux au civil. Par ailleurs, d'autres procédures ont été intentées par des avocats qui n'ont pas rejoint l'association.
Le directeur qualité de Renault, Yann Vincent, s'est défendu, sur les ondes de France Inter, en soulignant que, "s'il y avait eu le moindre problème technique, nous aurions été satisfaits de pouvoir l'annoncer parce que cela permet de tuer définitivement un problème". Il a par ailleurs expliqué que les expertises indépendantes engagées conjointement aux recherches effectuées chez Renault, et dont on attend les résultats à brève échéance, "devraient permettre de faire toute la lumière" sur cette affaire.


Cyril André

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