Les écuries en appel…
...a été le verdict de la FIA, après qu'elle eut convoqué les "écuries Michelin" dans ses locaux de la Place de la Concorde, le mercredi précédant l'épreuve de Magny-Cours. "Coupables de deux des cinq chefs d'accusation", mais pas condamnables. Tout du moins, pas pour le moment. En effet, du fait du manque d'informations sur les démarches en cours, le Conseil Mondial a décidé de reporter toute discussion sur d'éventuelles pénalités jusqu'à la prochaine réunion extraordinaire, le 14 septembre prochain. Deux points seront alors jugés : le fait que les sept écuries chaussées par Michelin ou que Michelin directement (ce qui est le cas comme annoncé ci-contre) aient bien dédommagé les spectateurs présents le 19 juin à Indianapolis, et le fait que les équipes Michelin aient bien pris des mesures pour qu'une telle situation ne se reproduise plus. Du coup, six des sept écuries (manque Red Bull Racing, sans doute en raison des liens qui l'uniront à Ferrari en 2006) faisaient appel de cette décision, épaulées par dix-neuf pilotes signataires d'un document de soutien. En outre, par la voix de leur porte-parole, Ron Dennis (le patron de McLaren), les écuries Michelin ont tenu à s'expliquer à Magny-Cours. Un "face à la presse" tenu le vendredi après-midi dans le paddock, devant le motorhome Michelin comme pour renforcer le soutien apporté au manufacturier clermontois vis-à-vis de la FIA. Intention tout à fait louable, s'il en est. Qu'avons-nous appris ? Pas grand-chose que nous ne savions déjà. A un "détail" près. Ron Dennis a révélé qu'une loi restrictive de l'Etat de l'Indiana avait incité les patrons d'écurie à la plus grande prudence : "Même s'il n'y avait pas eu d'accident en course, nous pouvions être poursuivis pour avoir participé à un événement dont nous savions dès le départ qu'il comportait une part de risque au niveau du matériel". Autre point mis en avant : quand bien même les pneus type Barcelone auraient pu être acheminés aux Etats-Unis, le problème n'aurait pas été résolu dans la mesure où ils n'auraient pas non plus résisté aux contraintes du Speedway. Un point que confirmera l'un des dirigeants de Michelin Compétition. Moralité… "A moins d'installer une chicane, il n'y avait aucune possibilité de courir", répètent en cœur les patrons d'écuries.
M.D.
QUESTIONS ÀFrédéric Henry-Biabaud, directeur adjoint Michelin Compétition Journal de l'Automobile. Après le tumulte d'Indianapolis, il n'a pas dû être aisé pour vos ingénieurs de travailler dans la sérénité. Comment avez-vous géré la "crise" ? JA. Quelle leçon pouvez-vous tirer de ces événements regrettables ? JA. Les problèmes d'Indianapolis et surtout, la pression désormais exercée par la FIA à votre égard peuvent-ils vous amener à être un peu plus "conservateurs" sur certains Grands Prix ? |
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