Leapmotor T03 : une chinoise bien urbaine
Après MG Motor, Aiways et Seres, Leapmotor est la quatrième marque chinoise que l’automobiliste français va pouvoir acheter, en attendant l’arrivée de BYD courant 2023. La marque, 100 % électrique, a été créée en 2015 et a présenté sa première voiture trois ans plus tard.
Sur son marché local, sa gamme est composée de quatre modèles : le S01, un coupé deux places, le C11, un crossover du segment C, la C01, une berline du segment D, et le modèle qui est distribué en France, la T03, une citadine cinq portes du segment A. Sur le marché chinois, la jeune marque a vendu 44 378 véhicules en 2021.
Se faire une place sur le segment A
Longue de 3,62 m, la T03 est la concurrente directe de la Dacia Spring, elle aussi fabriquée en Chine, ou de la Renault Twingo E‑Tech et de l’ex‑Smart Forfour qui, visiblement, a servi de source d’inspiration pour ne pas dire de plagiat, aux stylistes chinois. Malgré sa petite taille, la citadine se révèle relativement habitable. Avec un volume de 210 l, le coffre se situe dans la moyenne du segment. L’assise est assez confortable avec des sièges qui intègrent l’appuie‑tête.
La planche de bord accueille deux écrans dont celui en position centrale, qui regroupe toutes les commandes car la Leapmotor fait l’impasse sur les commandes physiques à l’exception de celles du klaxon, du clignotant, des essuie‑glaces et des feux de route.
L’interface demande un certain temps d’adaptation et quelques bugs existent encore. Sur notre modèle d’essai, certaines informations étaient en chinois, la navigation, inopérante, et la réception radio, par manque de compatibilité RDS, mauvaise. Enfin, impossible de régler l’heure qui était bloquée sur celle… de Pékin ! L'importateur nous a assuré que les modèles livrés aux clients n'auront pas ces problèmes.
Un poids contenu
Cette puce des villes, qui se manie très facilement grâce à une direction précise et assez directive, dispose d’un bloc électrique d’une puissance de 80 kW (109 ch) affichant un couple de 158 Nm. Grâce à un poids relativement contenu pour une voiture électrique (1203 kg), la T03, sans être un foudre de guerre, offre suffisamment de puissance pour être à l’aise en ville, sur les rocades urbaines ou sur les routes de campagne.
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L’autoroute sera, en revanche, à éviter, d’autant plus qu’en raison d’une architecture haute sur roues, la tenue de cap à 130 km/h, même par temps calme, manque de rigueur. On a par contre été surpris par des trépidations des suspensions entre 30 et 50 km/h, même sur un revêtement lisse. On a également été agacé par la sonorité du moteur qui devient de plus en plus aiguë au fur et à mesure que la vitesse augmente et qui disparaît comme par magie au‑dessus de 30 km/h.
Une autonomie de 280 km
La Leapmotor dispose d’une batterie lithium‑ion de 41,3 kWh et la fiche technique promet une autonomie de 280 km. Si nous n’avons jamais pu dépasser les 200 km sur l’ordinateur de bord, il est vrai à cause des frimas de décembre, nous avons été impressionné par la gestion de l’autonomie ; l’ordinateur de bord donne, en effet, une information très précise sur les kilomètres restant. On regrette, en revanche, une régénération quasi nulle.
Lors de notre essai, constitué de tous les types de trajets, la T03 a réclamé 21 kWh/100 km (15,7 kWh/100 km annoncés par le constructeur), une consommation qui aurait pu être baissée si la température avait été plus clémente. Distribuée par l’importateur EVE à l’instar de Seres, via 70 concessions en France, la T03 dont la gamme se réduit à une finition unique est vendue 25 990 euros hors bonus.
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