Le Vito étend son rayon d’action
Longtemps confinés aux marchés européens, les véhicules utilitaires fabriqués sur le Vieux Continent s’exportent. La troisième génération de Vito, qui arrivera dans le réseau dans le 27 novembre prochain, n’échappera pas à cette tendance. Produit dans l’usine basque de Vitoria, qui se présente comme le deuxième plus gros site du groupe Daimler dédié aux VUL, le Vito sera également commercialisé, pour la première fois, aux Etats-Unis ainsi qu’en Amérique latine fin 2015, avant d’être introduit en Chine en 2016, où il sera produit localement. En Europe, le Top 5 des marchés pour le Vito se compose de l’Allemagne, la France, la Hollande, l’Angleterre et l’Espagne. Dans l’Hexagone, il représente un potentiel annuel d’environ 7 000 unités, tandis que 4 000 Vito ont été vendus en Espagne en 2013. Le fourgon reste toutefois encore loin des performances enregistrées par son grand frère Sprinter. C’est tout l’enjeu de cette nouvelle mouture, armée pour aller conquérir de nouveaux clients.
Rééquilibrage de l’offre de moteurs
Décliné en trois versions, fourgon, Mixto (fourgon avec double cabine) et Tourer, le véhicule se distingue surtout de la concurrence grâce à ses trois longueurs (4 895 mm, 5 140 mm et 5 370 mm) – il a été allongé de 140 mm par rapport au modèle précédent, et ce pour toutes les versions – et ses trois systèmes de propulsion. En effet, le véhicule peut se targuer d’être le premier modèle de ce segment proposé en traction, en propulsion et, en 2015, en quatre roues motrices. Une spécificité sur le marché qui ne devrait pas bousculer le mix de ventes, mais qui permettra à la marque d’aller capter une nouvelle cible de professionnels qui lui échappait. Le modèle répondra notamment plus avantageusement aux problématiques de certains artisans, commerçants ou entreprises avec le moteur quatre cylindres 1,6 l, issu de la coopération entre Renault-Nissan et Daimler. Celui-ci est proposé en deux gammes de puissance : 109 CDI (88 ch) et 111 CDI (114 ch). Rebaptisé OM 622, ce bloc accompagne uniquement les modèles avec les roues avant motrices. A titre de comparaison, sur la génération précédente, le véhicule souffrait de l’absence d’offre entre le moteur 110 CDI (95 ch) et le 1,3 CDI (136 ch).
Intronisation d’une boîte automatique à sept rapports
Naturellement, pour accompagner les versions à propulsion, le nouveau fourgon propose le moteur 2,1 l qui se décline en trois niveaux de puissance : 114 CDI (136 ch), 116 CDI (163 ch) et 119 BlueTEC (190 ch). Ce bloc est proposé dans toutes les versions de longueurs et de poids du nouveau Vito (de 2,5 t à 3,2 t). Si de série le Vito dispose d’une BVM6, la boîte automatique 7G-TRONIC PLUS fait partie de la dotation des Vito 119 BlueTEC et 4x4. Une transmission est en option pour les versions 114 CDI et 116 CDI. A ce stade, le constructeur allemand ne souhaite pas livrer de prévisions de mix de ventes entre les différentes versions et motorisations.
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Le Vito en bref
Date de lancement
27 novembre
Segment de marché
Fourgon moyen
Objectif
7 000 unités
Principaux concurrents du Vito fourgon long 111 CDI (114 ch) Select : 26 070 €
• Volkswagen Transporter L2H1 TDi 114 BM : 26 457 €
• Ford Transit Custom L2H1 TDCi125 Trend : 26 560 €
• Peugeot Expert L2H1 HDi125Pack CD Clim : 26 850 €
Prix
Fourgon - de 20 210 à 35 270 €
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FOCUS - Vitoria, l’antre du Vito
L’usine de Vitoria, qui fête cette année ses 60 ans, est le deuxième plus gros site du groupe Daimler dédié aux VUL dans le monde (sept au total), derrière celui de Düsseldorf qui fabrique le Sprinter. La production du Vito a démarré en 1995. Près de 900 000 exemplaires de la deuxième génération des gammes Vito et Viano ont quitté les lignes de montage de l’usine du Pays basque depuis 2003. Pour préparer la troisième génération du fourgon, Daimler a investi 190 millions d’euros. Ainsi, 86 “innovations électroniques” ont été dénombrées sur le nouveau fourgon contre 29 sur la première génération et 45 sur la deuxième. Le premier véhicule introduisant ce troisième cycle du Vito est sorti des chaînes de montage de l’usine le 18 août dernier. Le groupe annonce aujourd’hui un rythme de production de 340 unités par jour et 80 000 sur une année pleine, dont un mix de trois quarts de Vito pour un quart de Classe V. A compter de l’année prochaine, Daimler entend atteindre une cadence de 470 véhicules par jour.
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