Le véhicule du mois : Seat Arona

En 2017, Seat peut se targuer d’avoir bénéficié en Europe de la plus forte progression des ventes de VN : 468 400 unités ont été écoulées, soit +15 % par rapport à 2016. Dans l’Hexagone, après avoir vu en quelques années ses ventes divisées par deux, Seat a bénéficié de la seconde hausse la plus importante parmi les généralistes. 24 225 exemplaires ont été vendus, soit +14,2 % à mettre au crédit notamment de l’Ateca. Et la tendance n’est pas près de s’inverser avec le lancement en novembre dernier du second SUV de la gamme, l’Arona. Le modèle s’est directement classé en janvier comme le deuxième le plus vendu de la marque, devant son grand frère. Il faut dire que la gamme Seat manquait jusqu’ici cruellement d’un SUV urbain, placé sur un segment dont les ventes ont été multipliées par quatre depuis 2015.

Un produit de conquête

Arrivé plus tard que ces principaux concurrents sur le marché, l’Arona reprend à son compte la recette qui fait le succès grandissant de la myriade de SUV compacts du marché. A savoir, à l’extérieur, des lignes expressives agrémentées d’éléments esthétiques pour renforcer le côté baroudeur, des possibilités de personnalisation et, à l’intérieur, une position de conduite surélevée ainsi que des technologies de sécurité et de connectivité accessibles selon les niveaux de finitions (Reference, Style, Excllence, Fr et Business). Le tout agrémenté d’une promesse de conduite polyvalente. De quoi faire peur aux rivaux déjà bien installés sur le marché ? C’est ce qu’affirme Sébastien Guigues, directeur de la marque en France, qui analyse les 6 000 commandes déjà enregistrées en France depuis novembre : "Nos clients de conquête proviennent principalement des généralistes français, nous reprenons beaucoup de Captur et 2008. Mais nous voyons aussi arriver des clients en BMW X3 ou Mini Countryman avec un pourvoir d’achat plus élevé." Ce que confirme le prix de vente moyen de vente Seat qui ne cesse de croître. Ce dernier est ainsi passé de 18 000 à 25 000 euros en quatre ans, dont une hausse de 7,4 % de 2016 à 2017.

Une clientèle plus aisée 

L’Arona, lancé en octobre 2017, confirme cette tendance. 5 805 commandes ont été enregistrées en quatre mois, dont 57 % en finition Xcellence. Avec, à la clé, une clientèle plus mature pour cette marque qui possède la moyenne d’âge la moins élevée, 43 ans contre 52 pour le marché. "Le profil type d’un client de SUV compact possède une moyenne d’âge supérieure à celle du marché. Les plus de 60 ans représentent plus de 60 % des acheteurs". Seat y voit ainsi l’opportunité d’asseoir sa notoriété auprès d’une nouvelle cible. Les ventes sur le canal des particuliers représentent environ 60 % des immatriculations globales (51 % pour le marché) tandis que 21 % des commercialisations sont réalisées auprès des professionnels. Si la marque est donc historiquement tournée vers le marché du particulier, en raison d'une gamme restreinte, les ambitions sont fortes du côté des flottes.  "Nous mettons en place en 2018 une stratégie de croissance des ventes aux entreprises, détaille Sébastien Guigues. Avec, comme levier, nos SUV, dont l’Arona, à la valeur résiduelle élevée, mis plus particulièrement en avant par les 25 sites du réseau spécialisés dans les flottes."

Vers une simplification des gammes

Pour accroître la visibilité de son Arona, Seat mise sur une rationalisation de ses gammes via notamment les packages d’options. Une façon aussi de limiter l’impact financier de WLTP. "Ce cycle d’homologation apporte un nouveau regard sur la façon dont nous allons commercialiser nos véhicules. Nous visons à éviter les configurations trop nombreuses qui multiplieraient les homologations", explique Sébastien Guigues. Le SUV compact, proposé avec cinq motorisations (95, 115 et 150 ch en essence, 95 et 115 ch en Diesel), propose les quatre finitions classiques auxquelles peuvent s’ajouter des options regroupées sous forme de packs, au nombre de quatorze au lancement. Le modèle est commercialisé à partir de 16 500 euros, avec un prix moyen de vente constaté à l’heure actuelle de 21 865 euros. De quoi servir la rentabilité du réseau, déjà doublé en 2017 comparé à 2016 à 1,5 %.

Alice Thuot

Source Autovista