Le pragmatisme bruxellois
...territoriale, création de points de livraison, sont autant d'outils mis à leur disposition. Dans le même temps, la Commission ne peut empêcher les constructeurs de faire respecter leur image de marque en imposant à leurs distributeurs des règles en matière de qualité de service ou de représentation.
Interrogée au sujet des normes luxueuses imposées par Mercedes à ses distributeurs, la Commission s'était montré très pragmatique en expliquant que, tant que les critères de sélection - car il s'agit aussi de cela - sont cohérents, les constructeurs faisaient ce qu'ils voulaient. La seule limite est financière : les distributeurs doivent pouvoir amortir leurs investissements et le client doit accepter de payer le coût du luxe. Dans le cadre de la suppression de la clause de localisation, le 1er octobre, la Commission rappelle que "les constructeurs doivent pouvoir écarter le risque d'un parasitage déloyal des concessionnaires en place". Elle fait référence au risque inhérent au point de livraison, l'outil le plus innovant qu'elle a inventé pour permettre aux distributeurs voulant développer leur vente Internet de livrer leur client à moindre frais, dans toute la France, voire l'Europe. Dans l'absolu, cela peut permettre à une marque disposant d'une faible capillarité de croître à moindres frais. Mais d'autres marques préféreront geler leur système de distribution en place. Dans ce cas, elles n'ont qu'à définir des normes de représentation coûteuses qui rendent la création de point de livraison sans intérêt économique. Et tant pis pour l'internaute… (lire page 52)
Xavier Champagne
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