Le mastodonte de Renault à Tanger

Près de 5 ans après l'annonce du projet, à l'automne 2007, Le P-dg de Renault, Carlos Ghosn et Mohammed VI, roi du Maroc, seront présents, jeudi 9 février, pour l'inauguration du nouveau site marocain du constructeur français.

Pour le Maroc, une telle usine est synonyme d'emplois en nombre, d'autant que le site devrait induire à moyen terme l'installation de partenaires équipementiers à proximité. Du coup, Renault a bénéficié des ponts d'or octroyés par l'état marocain, qui a exonéré le constructeur français d’impôts sur les sociétés et de taxes d’exportation pendant cinq ans. Pas étonnant dès lors que Carlos Ghosn y ait vu l'intérêt de construire un site capable de produire 400 000 véhicules à l'année (autant que les sites de Flins (78) ou de Douai (59) en France). L'investissement annoncé serait d'un milliard d'euros.

L’Etat marocain a aussi mis à disposition les infrastructures (autoroute et rail) et financé un centre de formation pour le personnel. Rappelons également que Carlos Ghosn avait annoncé vouloir en faire l’usine "la plus compétitive" de l’Alliance Renault-Nissan, mais le japonais s’est depuis retiré du projet, obligeant alors la Caisse des dépôts marocaine à prendre le relais pour financer la construction de l'usine. Le premier modèle à sortir des lignes de Tanger sera le monospace Dacia Lodgy qui sera commercialisé au printemps. Suivront un petit utilitaire, puis un troisième modèle encore inconnu.